Pandora Project

3 juin 2013

Pandora Project

DEKEBAT Yuna Minhaï
800 pages
Prix approximatif : 30Vous pouvez participer au projet jusqu'octobre ICI
 

Newport, New Hampshire. L'Enfer a désormais un nom. Autrefois si radieuse, la ville de Newport n'est maintenant plus que l'ombre d'elle-même ; une ombre grandissante, oppressante, dévorant tout sur son passage. Dans ce monde où corruption et tyrannie ont depuis longtemps pris le pas sur la démocratie, Ensaï tente de reconstruire sa vie malgré l'amnésie qui le ronge. Bientôt, de douloureuses marques apparaissent sur son corps, et d'étranges murmures le poussent peu à peu au bord de la folie. Des secrets trop longtemps enfouis semblent se battre pour refaire surface... Comment échapper à cette inexorable chute vers l'enfer qui lui tend les bras ?

Désert d'Ekkar, Nevada. Des Dunes majestueuses, un sable doré et ardent à perte de vue, dissimulant des mystères oubliés du monde... Depuis des siècles, le Clan d'Ekkar est le théâtre de combats muets qui s'immiscent dans la vie des quelques nomades qui foulent ces terres sacrées. Parmi eux, Heather, en passe de devenir malgré elle égérie de son peuple, doit affronter une guerre millénaire qui, par l'aveuglement d'une poignée des siens, éclatera sans doute très bientôt. Mais comment guider tout un peuple, alors qu'elle ne parvient même pas à lutter contre ses démons intérieurs ?

Par-delà les apparences, de l'autre côté du miroir. Un rêve, une illusion, un soupir. Leurs visages. Deux âmes tourmentées dont le Destin semble se jouer ; deux mondes que tout oppose, unis par les Légendes ancestrales d'un peuple en perdition. Le silence, l'obscurité... Et leurs regards sévères tandis que, tapis dans l'ombre, ils attendent le jour de leur réveil. Ne craignez pas le chaos.
Êtes-vous prêt à entrer dans la Ronde ?


L'auteure se livre pour nous.



Si tu devais dire quelques mots sur toi, ce serait...


J'ai 27 ans, je réside dans l'est de la France, j'écris depuis une quinzaine d'années. Je suis infographiste et artisan et, comme tu peux le constater, je ne sais pas vraiment parler de moi ;) Mes univers de prédilection sont le fantastique, le post-apocalyptique, le grunge et j'ai une passion dévorante pour les déserts de sable, l'état du Nevada et les tunnels en tout genre. Je suis aussi très influencée par la musique que j'écoute (dubstep, trip hop, pagan folk, musique de films...)


Si tu devais décrire « Pandora Project », que dirais-tu ?


Je dirais que c'est une sorte d'ovni qui mélange des univers totalement opposés : une ville détruite, presque post-apocalyptique, et un désert de sable brûlant où règne la magie. C'est un patchwork de tout ce qui se passe dans ma tête, d'un monde très vaste. J'aime les paradoxes et mélanger les genres, à tel point que j'ai eu un mal fou à classer Pandora dans un genre littéraire précis...


Comment as-tu eu l' idée de ce livre ? Cela fait longtemps que tu l'avais ?


Pandora m'obsède depuis plus de 15 ans maintenant. Lorsque mon amour pour le désert est né, j'ai tout de suite voulu l'incorporer à mes récits, ça semblait être une évidence. En 1998, j'ai tapé à la machine à écrire la toute première version du roman qui, d'ailleurs, n'a plus grand chose à voir avec celle qui sortira à la fin de l'année. Mais les prémices de l'univers étaient là : du sable, des légendes, un soupçon de mystère... Depuis lors, le projet ne m'a plus quittée, et même lorsque j'entamais d'autres projets qui n'avaient rien à voir, celui-ci revenait frapper à ma porte.


Comment s' est déroulée l' écriture du livre ?


De manière assez chaotique, je dois dire ! Comme je le disais, j'ai écrit il y a 15 ans la première version du livre. J'étais jeune, mon style d'écriture laissait à désirer, mais j'ai pris beaucoup de plaisir à coucher cette histoire sur papier. C'était l'un des premiers romans vraiment longs que j'ai écrits. Il se divisait même en 4 tomes, dont chacun relatait une histoire différente basée sur le même univers et avec les mêmes protagonistes. Et puis, je l'ai mise de côté, j'ai travaillé sur d'autres projets, tout en gardant dans un coin de ma mémoire ce projet qui revenait sans cesse me titiller. Et ce n'est qu'il y a quelques années que j'ai décidé de le reprendre intégralement, d'en faire quelque chose de plus mature et surtout de plus abouti. Peut-être aussi pour l'exorciser parce qu'il devenait réellement obsédant et prenait beaucoup de place dans mon imagination... Et là, ça a été le début d'une grande aventure, avec une méthode d'écriture dont je n'arrive pas à me défaire : de façon totalement décousue. J'ai écrit la fin, puis le début, découvrant moi-même peu à peu les piliers qui soutiendraient l'ensemble du roman comme si je n'étais, moi aussi, qu'une spectatrice. La vie des personnages s'est ébauchée doucement, et tout a fini par prendre sens. Petit à petit, les pièces du puzzle se sont assemblées comme par magie...


Pourquoi avoir choisi MyMajorCompany pour financer la publication de ton livre ?


Je voulais à tout prix auto-éditer ce livre. Cela me paraissait être la solution la plus logique par rapport à ma démarche globale et la finalité de tout le travail solitaire que j'ai mené pendant toutes ces années. Je voulais porter ce projet jusqu'au bout. Mais l'indépendance a un prix et le livre étant assez épais, les frais d'impression sont plutôt élevés. Impossible de m'en sortir avec mes maigres économies. Du coup, il fallait que je trouve un financement pour réaliser ce rêve. My Major Company me paraissait être une bonne solution car il implique les lecteurs dans l'aventure : le projet est financé non pas parce que l'auteur le veut, mais parce que des gens y croient et décident de s'y investir. Et je trouve que c'est un merveilleux cadeau de se sentir soutenu ! Pandora a été financé en à peine 5 jours, c'est de la folie !


Pour finir as-tu des conseils pour les jeunes écrivains comme toi ?



Ne jamais abandonner. Jamais, jamais, jamais. Si vous avez des rêves, chérissez-les jusqu'à ce qu'ils se réalisent, donnez-vous les moyens de les rendre réels. Même si vous avez envie de baisser les bras en chemin. Même si vous doutez. Même si des gens vous font perdre confiance en vous. C'est normal de douter, et c'est même très sain car la remise en question permet l'évolution. Mais ne vous découragez jamais. Et surtout, faites-vous plaisir avant tout.


Et pour finir,un petit portrait chinois...


Si tu étais un plat , tu serais... Des pâtes au jambon et aux courgettes :p Mon plat préféré étant petite, gourmand et plein d'énergie...
Si tu étais un personnage de Cartoon , tu serais ... Jerry, de Tom et Jerry. Pleine de malice !
Si tu étais un livre, tu serais ... La Maison des Feuilles de Mark Z. Danielewski : un livre totalement fou écrit par celui que je considère comme mon maître en écriture... Son univers me plaît énormément et il m'a beaucoup influencée.
Si tu étais un des cinq sens, tu serais ... L'ouïe. Pouvoir écouter, être attentive aux sons, aux murmures, aux notes de musique qui vibrent dans l'air. Je ne pourrais pas vivre sans musique !
Si tu étais une saison, tu serais ... L'automne, dans un entre-deux, ni trop chaud, ni trop froid, un mélange de commencement et de fin aux belles couleurs dorées comme le désert...


Extrait



"Un linge d'une humidité glaciale se déposa sur son front, emporta sa sueur avec lui et la remplaça par un frisson. Il fronça les sourcils et remua faiblement la tête de gauche à droite en signe de désapprobation.
- Tu reviens à toi, enfin...
Ensaï se concentra sur le vacarme qui l'entourait et qui remontait peu à peu à ses oreilles. Des voix, des dizaines de voix qui résonnaient de toute part. Des pas, tantôt lents et tantôt hâtifs, raclaient le sol, hésitants, ou au contraire avec une détermination presque effrayante. Des craquements de bois, des crissements de métal qui martelaient ses oreilles... Et des chants lointains, plaintifs comme pour oublier que la situation ne permettait pas d'être heureux. Le tout étouffé par...
Quoi déjà ?
Peut-être une toile de tente, un paravent, une installation sommaire. Il était couché sur une surface agréablement molletonnée mais son dos le tiraillait toujours. Sa tête avait été relevée par un tissu roulé en boule et un drap plutôt rêche recouvrait une partie de son corps, le protégeant ainsi des courants d'air. Une vague odeur d'humidité et de renfermé remonta alors jusqu'à ses narines. Il grimaça, incommodé. Lorsqu'il ouvrit les yeux, son regard se heurta au plafond sombre et suintant.
Montée d'adrénaline.
Pas... Encore !
Il tenta de se relever mais une main ferme s'appuya sur son épaule et le força à rester allongé.
- Tu es encore faible, repose-toi.
Cette voix... Du coin de l'oeil, il aperçut une longue chevelure d'ébène qui dissimulait les épaules nues et pâles de la jeune femme accroupie près de lui. Elle tenait sur ses genoux un vieux baquet de bois rempli d'eau glacée dans lequel elle plongeait régulièrement un linge de coton qu'elle appliquait ensuite sur ses blessures avec soin. Remarquant qu'il l'observait, elle sourit discrètement et lui adressa un clin d'œil. Ensaï grogna de mécontentement.
- Sasha.
- Est-ce ainsi que tu me remercies de veiller sur toi ?"

À propos de Sariah'Lit:

Stéphanie, férue de lecture et blogueuse depuis 2013. Elle ne passe pas une journée sans avoir un livre entre les mains pour s'évader.

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