Un été rouge sang

15 janvier 2016

" Et c'est ici qu'il échoue par hasard."

Wilwerth Évelyne
140 pages
Éditions Du Chemin (2013)
L'idée de passer les vacances d'été avec sa sœur jumelle dans une villa provençale n'est pas pour déplaire à Cyril, tourmenté par de récents événements. Mais lorsque le jeune homme découvre que ladite villa louée par Glycine n'est en réalité qu'une vieille baraque, il commence à se poser des questions. D'autant que sa sœur semble lui cacher quelque chose. Et l'apparition d'éléments suspects sur leur lieu de villégiature ne fera qu'accentuer son trouble. Qui est à l'origine de ces intrusions prenant la forme de macabres canulars ? Et jusqu'où cette escalade infernale mènera-t-elle les jumeaux ?
Extrait :

« Cet endroit s'appelle la Croixnoire. C'est le point culminant de la région. Tout au sommet, une arête rocheuse.
Si l'on se place à l'extrême bord, si l'on plonge son regard vers le bas, vers le plus bas possible, on aperçoit une mer d'épineux. Un embroussaillement profond. Et si l'on est très attentif, on découvrira une tache sombre.
Enfouie dans la végétation.
Une tache étirée.
Comme une silhouette.»

Mon avis :

Les jumeaux Cyril et Glycine partent en vacances en Provence, dans une petite bicoque perdue dans un endroit mystérieux. Les deux adolescents se retrouvent seuls dans cette étrange maison en attendant que leurs parents les rejoignent, une idée de Glycine. Mais le séjour s'avère plus chaotique que prévu : disparition du précédent locataire, apparition d'objets sur le pas de la porte, meubles qui bougent durant leur absence. Autant de signes qui intriguent les jumeaux et les poussent à s'interroger. Mais il y a aussi ce que chacun cache à l'autre, mettant une certaine distance entre eux.
Un été rouge sang était dans ma bibliothèque depuis presque un an et je me devais de le sortir pour le lire. C'est dans un petit salon près de chez moi que j'ai découvert cette maison d'édition, et que j'ai craqué sur cette étrange couverture dorée, où des casseroles pendent au bout de branches d'arbre. Je ne connaissais pas non plus cette auteure qui semble avoir une palette d'écriture assez large, s’engageant aussi bien dans le fantastique que dans la poésie. Tout semblait réuni pour passer un bon moment de lecture. Si j'utilise cette tournure de phrase, c'est que cela ne fût pas complètement le cas. Le récit se déroule sur des courts, très courts, chapitres : une quarantaine sur peu de pages, à deux ou trois pages le chapitre. Ce qui donne l'impression que tout se déroule vite. Pourtant, l'auteure reste très superficielle dans sa façon d'aborder l'intrigue : on en sait trop peu pour comprendre ce qui se passe, ou pour même émettre des hypothèses. Chaque chapitre reste évasif, comme si on voulait nous tenir en haleine, alors qu'on n'arrive pas à percevoir où nous allons. Tout est succinct, sans profondeur. Je pense que l'ensemble aurait été bien meilleur si elle avait pris le temps de nous guider pas à pas, en posant le suspense de manière plus linéaire. Je ne sais pas si mon avis est bien clair sur mon ressenti. Mais pour résumé, j'ai eu l'impression de me plonger dans une nouvelle ambiguë, sans épaisseur. Et je suis un peu déçue car je m'attendais à tellement plus.

★★☆☆☆



Évelyne Wilwerth est une écrivaine belge d'expression française née en 1947 à Spa. http://www.evelynewilwerth.com/




À propos de Sariah'Lit:

Stéphanie, férue de lecture et blogueuse depuis 2013. Elle ne passe pas une journée sans avoir un livre entre les mains pour s'évader.

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LES MOTS DOUX :

  1. dommage que ça ne t'ai pas plus :S ça avait l'air sympa pourtant

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  2. Je ne suis pas spécialement tenté ^^

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  3. Je suis d'accord avec ta chronique : ayant réalisé la couverture, j'ai dû lire l'intégralité du roman pour en comprendre l'essence. Et euh... j'ai eu beaucoup de mal x)

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