27 mai 2016

Tout n’est pas perdu

"La vérité peut vous reconstruire, elle peut aussi vous détruire."

Walker Wendy
320 pages
Éditions Sonatine (2016)
Collection thriller
Alan Forrester est thérapeute dans la petite ville cossue de Fairview, Connecticut. Il reçoit en consultation une jeune fille, Jenny Kramer, quinze ans, qui présente des troubles inquiétants. Celle-ci a reçu un traitement post-traumatique afin d’effacer le souvenir d’une abominable agression dont elle a été victime quelques mois plus tôt. Mais si son esprit l’a oubliée, sa mémoire émotionnelle est bel et bien marquée. Bientôt tous les acteurs de ce drame se succèdent dans le cabinet d’Alan, tous lui confient leurs pensées les plus intimes, laissent tomber leur masque en faisant apparaître les fissures et les secrets de cette petite ville aux apparences si tranquilles. Parmi eux, Charlotte, la mère de Jenny, et Tom, son père, obsédé par la volonté de retrouver le mystérieux agresseur.
Extrait :

« Elle n’avait pas du tout peur, même si elle avait la moitié de l’âge de la plupart des patients dans la pièce. Elle s’est expliquée, de manière simple et concise : Je suis ici parce que j’ai été violée. Je suis la fille dont vous avez probablement tous entendu parler. On m’a donné des médicaments pour m’aider à oublier ce qui s’était passé, et maintenant je ne m’en souviens pas. C’était dur de ne pas me souvenir. Trop dur. Alors j’ai essayé de me suicider. »

Avis de Nina :

Dans Tout n’est pas perdu, Alan Forrester, psychiatre, nous raconte le viol d’une adolescente de 15 ans : Jenny Kramer, ainsi que la thérapie qu’il a entrepris avec elle et ses parents suite à cela. L’incident s’est produit lors d’une soirée. Jenny a été retrouvée dans un bois pas très loin, elle était inconsciente et a été rapidement transportée à l’hôpital. Son agression a duré environ une heure, son agresseur l’a incisée en bas du dos et lui a fait bien d’autres choses encore... C’est épouvantable, après ceci normal qu’elle soit inconsciente. J’ai ressenti énormément de peine pour elle. C’est une lecture assez triste, il ne faut pas lire ce livre pendant un coup de déprime. Je conseille également aux âmes sensibles de s’abstenir.
Lorsque Jenny était à l’hôpital les médecins lui ont fait prendre des cachets pour lui permettre d’oublier son viol. A son réveil, elle ne se rappelle plus rien de cette fameuse soirée… Ce fait créait beaucoup de tension entre Charlotte et Tom, ses parents. Charlotte souhaite que sa fille oublie et ne s’en rappelle plus jamais mais Tom lui souhaiterait retrouver le meurtrier et il sait très bien que cela ne sera pas possible tant que les souvenirs de Jenny seront altérés par les médicaments.
Le point que je n’ai pas vraiment compris est : lui ont-il donné seulement pour oublier les sévices qu’elle a subi ? Mais pas pour oublier le fait qu’elle ait été violé ? Car à un moment Wendy Walker nous dit qu’avant sa sortie de l’hôpital les médecins ont expliqué à Jenny qu’elle avait été agressée sexuellement... Environ deux semaines après, Jenny a tenté de se suicider ne supportant pas de ne pouvoir se rappeler ce qu’il s’est passé. C’est là que commence le travail d’Alan : il est chargé de commencer une thérapie avec Jenny afin de lui faire retrouver la mémoire. Seulement au fil des pages, Jenny commence bel et bien à la retrouver mais nous découvrons en même temps qu’Alan que son fils était présent à la fête et rapidement plusieurs preuves vont s’accumuler contre lui. Est-il coupable ? Et jusqu’où Alan est-il capable d’aller dans sa thérapie avec Jenny et ses parents pour protéger son fils ?

★★★★☆



Ancienne avocate spécialiste en droit de famille, en droit commercial et banquier d'affaires, Wendy Walker est romancière et éditrice. www.wendywalkerbooks.com/




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