Jean-Fabien
190 pages
Les éditions Paul&Mike
Prix : 19 €
ISBN : 978-2-36651-027-0
Que dirais-tu sur ton livre qui incite mes lectrices à te lire ?
Quels sont tes projets dans l'avenir concernant l'écriture?
Si tu étais une émission de télé réalité , tu serais.... la touche « off » sur la télécommande.
Si tu étais un bonbon , tu serais ... un bonbon avec plusieurs couches.
Si tu étais un livre, tu serais... un livre qui se lit dans les deux sens et dans une langue inconnue. Un livre à lire pour la musique des mots.
190 pages
Les éditions Paul&Mike
Prix : 19 €
ISBN : 978-2-36651-027-0
Jean-Fabien est écrivain. Enfin, disons qu'il voudrait bien. En bon archétype du loser, il pense que ça l'aiderait peut-être à draguer, du moins à se faire des amis. Cadre dans une caricature de world company le jour, serial blogueur la nuit, il a décidé de se consacrer à l'étude du comportement féminin en milieu hostile, avec toute la rigueur scientifique que le sujet mérite – et toute la philosophie qu'il inspire.
Lui verrait bien le résultat de cette œuvre d'anthologie en belle place dans les librairies... Pas les éditeurs, qui estiment qu'il est à la littérature ce que le hachis Parmentier Findus est à la grande cuisine.
Mais être un auteur non publié ne signifie pas qu'on doit rester les bras ballants – ils pendent déjà bien assez comme ça. C'est pourquoi, entre deux siestes, Jean-Fabien a décidé d'agir.
Comment faire pour être publié ? Ecrire, vous allez dire.
C'est bien, on progresse.
D'interludes en extraits de blogs, de flirt par SMS en confessions intimes, de recettes du punch en description plus vraie que nature du monde merveilleux de l'entreprise, Le Journal d'un écrivain sans succès raconte son histoire.
L'auteur se livre pour nous.
Si tu devais dire quelques mots sur toi, ce serait...
Pas
facile sachant que je suis très bavard... Je dirais que je gagne à être
lu ? (quel grand commercial je fais). C'est assez dangereux en fait,
car c'est difficile de se connaître en réalité, donc périlleux de parler
de soi sans donner une impression biaisée. Je dirais qu'il n'est point
de réalité objective, que des sensations, donc que le plus simple est de
me découvrir de manière empirique. J'ai bien conscience d'avoir évité
la question, rassure-toi.
On
te présente ainsi : « En bon archétype du loser, il pense que ça
l'aiderait peut-être à draguer, du moins à se faire des amis. » Es-tu
arrivé à tes fins ?
Amusant.
Quand je cherche à pitcher mon premier roman, je parle d'un personnage
qui est un peu loser et qui cherche l'amour (c'est d'ailleurs écrit en
4èmede couverture), et on pense
tout de suite qu'il s'agit de moi (il faut dire que l'anti-héros du
livre s'appelle Jean-Fabien lui aussi, il va peut-être falloir que je
pense à changer le prénom de mon personnage principal dans le
prochain !). En fait, le personnage est totalement fictif. Je suis
effectivement un gros loser, mais je préfère que cela ne se sache pas...
Sinon, pour me faire des amis, je dis que je suis écrivain et que je
réponds à des questions de blogs littéraires, ça marche à tous les
coups.
Le
premier point est que si ce sont des lectrices, elles vont forcément
tomber sous le charme. Deuxième point, je pense que cela parle beaucoup
de psychologie masculine (qui est assez facile à résumer même si je
l'étale sur presque 200 pages). C'est presque un manuel – aurais-je
presque envie de dire – qui pourrait s'intituler « Apprivoiser un homme
sans vous fatiguer en 10 leçons ». Je pense que la partie « sans vous
fatiguer » va beaucoup les intéresser, les femmes sont souvent assez
feignantes. Non ?
Et
enfin (pour achever tes lectrices), ça parle d'amour et de punch. Une
fois qu'on a dit ça, on a tout dit (j'ai sacrément envie de me lire là
tout de suite, donc ça marche au moins avec moi). Si tes lectrices
veulent un aperçu du style d'écriture, elles peuvent aller voir sur mon
blog ( http://www.jean-fabien.fr) et lire les premières pages sur le site de mon éditeur : http://www.paulemike.com/6.html
L'avenir
est assez immédiat, j'ai un deuxième livre qui doit sortir chez mon
éditeur Paul&Mike à la fin de l'année. Cela s'appelle « La
perspective du primate – Journal dont vous êtes peut-être l'héroïne ».
Je viens de finir un livre qui s'appelle « A travers la vitre », et je
finalise une collaboration avec une comédienne du nom de Marie Combeau
qui s'appelle « La mécanique du créneau – Le procès d'une goutte de
pluie » (j'aime bien les titres compliqués, ça fait savant). Je
participe sinon à un certain nombre d'évènements littéraires, dont des
salons, des cafés littéraires ou des dédicaces tout simplement afin
d'aller à la rencontre des lecteurs (si c'est des lectrices, ça me va
aussi).
Et pour finir,un petit portrait chinois...
Si tu étais une émission de télé réalité , tu serais.... la touche « off » sur la télécommande.
Si tu étais un bonbon , tu serais ... un bonbon avec plusieurs couches.
Si tu étais un livre, tu serais... un livre qui se lit dans les deux sens et dans une langue inconnue. Un livre à lire pour la musique des mots.
Si tu étais un vœux , tu serais... j'essaierai d'être le « meilleurs vœux ».
Si tu étais un personnage des Simpson , tu serais .. sans hésitation Homer pour pouvoir passer ma vie sur le canapé à boire de la bière. Puis, entre toi et moi, avoir une femme qui a les cheveux bleus, c'est un peu la classe.
Si tu étais un personnage des Simpson , tu serais .. sans hésitation Homer pour pouvoir passer ma vie sur le canapé à boire de la bière. Puis, entre toi et moi, avoir une femme qui a les cheveux bleus, c'est un peu la classe.
Extrait
«
Mon charmant paillasson m'a laissé ce matin un message sous forme de
lettre. Pas le genre de lettre désagréable qui impose l'envoi d'un
chèque libellé à l'ordre d'un voleur quelconque (mais doté de jolis
logos et d'une valeur en bourse). Pas du tout.
Une
lettre, c'est tout. Bien cachetée. Avec un tampon clairement imprimé.
Le tampon d'une maison d'édition qu'on m'a recommandée chaudement – en
période hivernale, c'est le genre de détail qui compte.
La
première fois que j'ai reçu ce type de lettre, j'avoue avoir frôlé la
crise cardiaque. Il doit y avoir un terme scientifique plus approprié,
seyant davantage à la tempête qui s'est alors déclenchée dans ma boîte
crânienne. Mais la paresse et la distance qui me séparent de Wikipédia
freinent l'amélioration de ma compétence sémantique à cet instant – je
vous rappelle que je suis devant mon paillasson ; comme beaucoup de ses
confrères, il a une fâcheuse tendance à crécher devant la porte
d'entrée.
Quelques
dizaines de lettres du même acabit ayant déjà atterri à la frontière de
mon appartement sous un peu de paille tressée, je les ouvre désormais
avec l'euphorie d'un fumeur allant à une échographie des poumons.
Celle-ci
ne fait pas exception, et fait honneur à la race des lettres de refus.
Je m'y attendais. Un peu comme le touriste breton attend l'averse. Si
mon fabuleux roman leur avait plu, ils auraient pris leur téléphone pour
me faire part de la joie indescriptible qu'ils ont eu à le lire. Nous
nous serions alors tous mis à pleurer à grosses et chaudes larmes, en
conversant de notre avenir littéraire commun.
Au
moins, c'est une lettre manuscrite (une panne d'ordi, peut-être), pas
une lettre standard. J'ai en horreur cette forme de fainéantise qui
transforme des professionnels de l'écriture en simples messagers de
mauvaises nouvelles formatées. Le fait qu'un éditeur, ou sa secrétaire,
ait pris sa plume m'interpelle. Ce n'est pas rien, tout de même. Enfin,
disons que c'est nouveau. Peut-être veut-il m'indiquer ce qui cloche
dans mes écrits ?»
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