Les chroniques d'Oakwood - Dans l'ombre de la demoiselle

7 août 2013

"J'ai désormais l'éternité à mes pieds pour t'aimer."

 Les chroniques d'Oakwood Dans l'ombre de la demoiselle
Stern Marianne
199 pages
Éditions du Chat noir (2013)
Collection Griffe sombre
Oakwood, son église, sa grange abandonnée, ses tavernes, son cimetière. Et ses sorcières, au grand dam des prêtres qui se succèdent sans parvenir à éradiquer les diableries.
Lorsque la nuit tombe, les ombres s'étirent et drapent le hameau d'un manteau de noirceur, laissant à la lune le soin d'épier les plus sombres desseins. Cruelles malédictions et engeances démoniaques arpentent alors librement les rues aux faveurs de l'obscurité ; mieux vaut ne pas s'attarder en-dehors des logis, au risque de rencontrer la Mort au détour d'une bâtisse.
Pourtant, le vieux cimetière attire bien des convoitises... Certains affirmeront avoir aperçu la lueur chétive d'une lanterne au détour d'une tombe, d'autres diront avoir entendu des hurlements déchirants briser la torpeur nocturne. Les plus folles rumeurs circulent au village, mais ses habitants s'accordent à dire qu'il ne se trame rien d'anormal.
Entre spectres, pentacles, corbeaux et cadavres, quelques téméraires se risquent toutefois à des errances en solitaire. L'un en quête de l'être aimé, l'autre animé par une vengeance inassouvie, ou tout simplement, à la recherche du repos éternel. Or tous ignorent que dans l'ombre, la demoiselle d'Oakwood veille... 

Extrait :

« Les cloches sonnaient à toute volée depuis l'aube. La lugubre mélopée générée par le bronze suintait le long des murs, ruisselait le long des ruelles, s'insinuait dans chaque recoin obscur en oppressant peu à peu le hameau. Assise sous la fenêtre de sa chambre, le dos appuyé au mur, une fillette pressait ses mains de toutes ses forces contre ses oreilles. La pierre froide lui glaçait l'échine, vibrant en cadence avec le triste chant du glas. Malgré ses efforts, elle ne parvenait pas à se soustraire au vacarme, aux frissons ayant envahi son maigre corps, à la peur qui lui broyait les entrailles. Elle dodelinait de la tête, paupières closes, et murmurait du bout des lèvres des sons inintelligibles. »

Mon avis :

Il s'agit d'un genre de recueil de petites nouvelles ayant pour lieu principal Oakwood. Les neuf nouvelles se succèdent sans chronologie allant de 1590 à 1624 . A travers elles, nous découvrons le quotidien des habitants de la petite ville et d'une mystérieuse jeune femme en particulier, la demoiselle d'Oakwood. On la retrouve à différents moments de sa vie, ainsi que d'autres personnages. Ce n'est pas toujours son point de vue qui est mis en avant.
La plume de l'auteure est très descriptive ; on image très bien chaque recoin du cimetière, chaque détail morbide du récit. J'ai beaucoup apprécié ce type de narration : de nombreux retours en arrière qui laissent voir un réel travail de l'auteure.
La noirceur du récit, les descriptions macabres dans une époque de chasse aux « sorcières » sont les ingrédients qui marquent l'originalité de cette œuvre et, m'ont faire apprécier cette lecture.
Lecture dans le cadre du challenge « une année en lettre ».




À propos de Sariah'Lit:

Stéphanie, férue de lecture et blogueuse depuis 2013. Elle ne passe pas une journée sans avoir un livre entre les mains pour s'évader.

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LES MOTS DOUX :

  1. o-read-or-dead-o25 août 2013 à 10:29

    Je ne suis pas tentée , par contre j'adore la couverture

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