"Il y a mille façons de dire je t'aime"
Kalengula Catherine
304 pages
Éditions Hachette Roman (2013)
Collection Bloom
Alice a perdu ses parents dans un accident de voiture. Accueillie par sa grand-mère qui vit à Oxford n Angleterre, elle s'enferme peu à peu dans une bulle de solitude et de souffrance. Shane est un jeune homme rebelle et torturé. Adopté par un couple d'Anglais lorsqu'il était petit, il sent que ses origines coréennes et la difficulté d'être différent l'éloignent de ses parents adoptifs. Artiste contrarié, il se console dans les bras de jeunes femmes qu'il rejette ensuite sans scrupules. Tout sépare dont Alice et Shane, qui vont se trouver pourtant être réunis, le temps d'une panne d'ascenseur. A la faveur de l'obscurité, les carapaces se fissurent, des liens se nouent, une étincelle naît. Alice parviendra-t-elle à apaiser la colère et la violence de Shane ? Shane pourra-t-il redonner à Alice le goût à la vie ?
Extrait :
« Je ne dois pas craquer. Me mettre à hurler en tambourinant sur les portes désespérement fermées. Ou pire, m'écrouler sur la moquette et fondre en larmes. parce que je ne suis pas seule, et je ne veux surtout pas qu'il me prenne pour une folle.
Je m'intime de respirer. Ce n'est rien. Juste une petite panne. ne panique pas. L'ascenseur ne vas pas tarder à redémarrer et tu pourras t'en aller.
Les interrupteurs, comme la lumière, sont éteints, il doit s'agir d'une coupure d'électricité. Sans un mot, le jeune homme sort un smartphone de la poche de son blouson en cuir noir, active une application lampe-torche, puis le dépose sur le sol, devant nos pieds.
Respire, calme-toi. »
Je m'intime de respirer. Ce n'est rien. Juste une petite panne. ne panique pas. L'ascenseur ne vas pas tarder à redémarrer et tu pourras t'en aller.
Les interrupteurs, comme la lumière, sont éteints, il doit s'agir d'une coupure d'électricité. Sans un mot, le jeune homme sort un smartphone de la poche de son blouson en cuir noir, active une application lampe-torche, puis le dépose sur le sol, devant nos pieds.
Respire, calme-toi. »
Mon avis :
Voici un livre que je n'ai pu lâcher avant de l'avoir achevé ! C'est l'histoire d'une rencontre entre deux adolescents dans un ascenseur et cette rencontre va bouleverser leur vie.
Alice n'a plus le goût à rien depuis qu'elle a perdu ses parents. Elle vit désormais chez sa grand-mère, à Oxford. Mais le deuil est difficile pour elle : elle ne peut pas envisager la réalité du décès de ses parents. Shane est en colère contre ses parents adoptifs pour ne pas lui parler de son enfance, contre sa mère biologique qui refuse de le rencontrer, contre les autres qui ne cessent de le voir comme un étranger. Mais lorsque tout deux se croisent dans cet ascenseur, ils parlent, se libèrent de ce qui les oppresse. Et un lien se créait entre eux.
Derrière la romance entre Alice et Shane, l'auteure aborde des sujets plus sensibles : la perte d'être cher et comment continuer à avancer en période de deuil. Mais aussi la question de l'adoption chez les adolescents : comment faire face aux rejets de ses parents adoptifs ? Comment construire son avenir sans connaître ses racines ? Des sujets très forts abordés avec retenue par l'auteure.
Alice et Shane ont deux caractères totalement différents, mais on sent à travers les mots leurs âmes torturées, la peine d'Alice ou la colère de Shane. On s'attache aux personnages. On suit les deux points de vue, tantôt Alice, tantôt Shane. On passe un excellent moment avec eux, à lire leur histoire.
Un merci aux Éditions Hachette de m'avoir permis de découvrir Pierre, Feuille, Ciseaux en avant-première.
Tu me donnes très envie de le lire ! Je vais le mettre dans ma Wishlist :)
RépondreSupprimerTa chronique donne envie. Je l'ajoute à ma wish list
RépondreSupprimerhttp://monrepairelitteraire.weebly.com/28/post/2014/02/pierre-feuille-ciseaux-de-catherine-kalengula.html
RépondreSupprimerAussi doux que mignon ! J'ai beaucoup aimé :)
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