Le goût du désamour

26 décembre 2013

"J'ai cru mourir. J'ai survécu."

 Le goût du désamour
Solère Delphine
237 pages
Éditions La Musardine (2013)
Collection Livres

Comment la seule vision d'une paire de fesses bien fermes d'un joueur de beach-volley peut transformer le sinistre destin d'une femme en hymne à la lubricité... C'est sans une once de compassion que Delphine, 30 ans, regarde son mari – riche, vieux et célèbre – se noyer dans leur piscine au moment même où elle s'apprêtait à le quitter.
Car cette épouse modèle, mais totalement insatisfaite, venait juste de prendre conscience de l'inanité de son vécu de bourgeoise rangée. Bien décidée à rattraper le temps perdu, la veuve joyeuse va alors multiplier les expériences et les initiations.
Faisant fi de toutes les conventions de son milieu, elle se livre sans complexes à des débauches grand format : amours débridées avec un tout jeune homme, pratique du libertinage à outrance, saphisme dévergondé, exhibitionnisme outrancier... À cela s'ajoutent de mystérieux poèmes érotiques envoyés par un inconnu et une enquête policière autour du décès de son mari, pas si clair que cela aux yeux de la police. Tous les ingrédients sont réunis pour offrir une histoire riche en rebondissements qui explore toutes les facettes de l'émancipation féminine.  Originaire du Nord de la France et toulousaine d'adoption, Delphine Solère, qui exerce le métier d'éducatrice, écrit avec Le Goût du désamour un premier roman dans un style hyperréaliste, mêlant avec beaucoup de sincérité l'érotisme le plus audacieux à la réflexion sur la vie d'une femme moderne, prise dans ses contradictions et écartelée entre ses désirs et son histoire.

Extrait :

« Le goût de la liberté m'a prise un jour d'été, il y a dix ans aujourd'hui. Un désir d vivre enfin. Un désir égoïste et froid m'a envahie soudain, irrépressible et envoûtant. Il y a dix ans, j'ai commis l'irréparable, l'inexcusable, l'immonde. Toutes et tous qui me lisez maintenant me condamnerez à juste titre lorsque je vous aurai raconté mes intimes confidences. Vous aurez raison, je m'en fiche. Je ne regrette pas mes décisions ni leurs conséquences. Je ne dis pas que parfois, il ne me vient pas des idées de culpabilité, d'amertume ou de dénigrement de moi-même, mais de regrets, non.
Il y a dix ans, j'ai laissé mourir de sang-froid mon mari,,, »

Mon avis :

Delphine est une jeune femme esseulée, en manque d'attention et qui, à la mort de son mari, voit une nouvelle vie s'offrir à elle. « Le goût du désamour » sort des clichés du livre érotique qui pullulent dans les rayonnages actuellement : il n'est n'est pas question d'érotisme uniquement même si le ton est parfois soutenu et explicite. Il s'agit avant tout d'un récit où le personnage principal, Delphine, parvient à retrouver sa liberté, à être enfin en harmonie avec elle-même et cesser de se comporter de la façon qu'elle croit qu'on attend d'elle. Pour cela, elle va expérimenter, apprendre et surtout redécouvrir son corps. Se redécouvrir. On va assister à la métamorphose de Delphine, mais aussi comprendre en même temps qu'elle qu'amour et sexualité ne vont pas forcément ensemble. Au fil du récit Delphine tombera amoureuse, découvrira la vraie personnalité de son défunt mari, apprendra à être libre et assumer la personne qu'elle est. Un récit empreint de douceur, de réflexion et de passion. L'auteure m'a fait passer un agréable moment.


 Le goût du désamour






À propos de Sariah'Lit:

Stéphanie, férue de lecture et blogueuse depuis 2013. Elle ne passe pas une journée sans avoir un livre entre les mains pour s'évader.

Retrouvez-la sur : Facebook | Twitter | Instagram





LES MOTS DOUX :