"C'est à partir de ce moment que les choses s'accélèrent."
Lemaitre Pierre
360 pages
Éditions Le Livre de Poche (2014)
Collection Thriller
« Un événement est considéré comme décisif lorsqu'il désaxe complètement votre vie. Par exemple, trois décharges de fusil à pompe sur la femme que vous aimez. » Anne Forestier, la nouvelle compagne du commandant Verhoeven, est l’unique témoin d’un braquage dans une bijouterie des Champs-Elysées. Elle a été violemment tabassée et laissée pour morte.
Extrait :
« Jour 1
10 H
Un événement est considéré comme décisif lorsqu'il désaxe totalement votre vie. [...] Cet événement décisif, saisissant, inattendu, capable d’électriser votre système nerveux, vous le distinguez immédiatement de tous les autres accidents de l'existence parce qu'il est porteur d'une énergie, d'une densité spécifiques : dès qu'il survient, vous savez que ses conséquences vont avoir pour vous des proportions gigantesques, que ce qui vous arrive là est irréversible.
Par exemple, trois décharges de fusil à pompe sur le femme que vous aimez.
C'est ce qui va arriver à Camille.
Et peu importe que ce jour-là vous vous rendiez, comme lui, à l'enterrement de votre meilleur ami et que vous ayez le sentiment d'avoir déjà votre dose pour la journée. Le destin n'est pas du genre à se contenter d'une pareille banalité, il est parfaitement capable, malgré cela, de se manifester sous la forme d'un tueur équipé d'un Mossberg 500 calibre 12 à canon scié.
Reste à savoir comment vous allez réagir. C'est tout le problème.»
10 H
Un événement est considéré comme décisif lorsqu'il désaxe totalement votre vie. [...] Cet événement décisif, saisissant, inattendu, capable d’électriser votre système nerveux, vous le distinguez immédiatement de tous les autres accidents de l'existence parce qu'il est porteur d'une énergie, d'une densité spécifiques : dès qu'il survient, vous savez que ses conséquences vont avoir pour vous des proportions gigantesques, que ce qui vous arrive là est irréversible.
Par exemple, trois décharges de fusil à pompe sur le femme que vous aimez.
C'est ce qui va arriver à Camille.
Et peu importe que ce jour-là vous vous rendiez, comme lui, à l'enterrement de votre meilleur ami et que vous ayez le sentiment d'avoir déjà votre dose pour la journée. Le destin n'est pas du genre à se contenter d'une pareille banalité, il est parfaitement capable, malgré cela, de se manifester sous la forme d'un tueur équipé d'un Mossberg 500 calibre 12 à canon scié.
Reste à savoir comment vous allez réagir. C'est tout le problème.»
Mon avis :
Je découvre Pierre Lemaître dans cet ouvrage qui dès les premières lignes a su me captiver et m'emmener avec lui dans l'histoire. On ne sait pas ce qu'il va se dérouler, mais on sait que quelque chose cloche. Et la suite va nous le confirmer.
Il s'agit du dernier volume d'une trilogie concernant le commandant Verhoeven. Ne pas avoir lu les deux titres précédents de m'a pas dérangé dans ma lecture puisque toutes les indications sont données pour nous permettre de nous faire une image du personnage principal : un policier plutôt petit (1m45) qui marque les esprits et au caractère déterminé. Alors qu'il se remet seulement de la mort de son épouse Irène, il se retrouve embarqué dans une enquête avec au coeur Anne, une femme qu'il voit régulièrement et qui lui redonne le goût de vivre. La compagne de Camille Verhoeven s’est trouvée au mauvais endroit au mauvais moment : alors qu'elle se rend sur les Champs-Élysées, elle se fait violemment agresser. S'en suit une course poursuite pour le policier qui doit retrouver son agresseur au plus vite car celui-ci s'évertue à menacer une nouvelle fois la vie d'Anne. Qui peut-il bien être? Que lui veut-il ? Pourquoi tant de violence et d’acharnement?
L'auteur, dès le départ, nous décrit la violence du braquage. Il ne nous épargne rien. Et cela mérite d'attirer notre attention. L'histoire est vue au travers des yeux d'Anne et de Camille mais aussi du mystérieux agresseur qui est le seul personnage à s'exprimer à la première personne. « Le moment est venu. Je démarre ». Pas de chapitres pour découper l'intrigue, mais trois journées, une indication de l'heure à laquelle se déroule l'action. Cela rend le récit rythmé donnant un sentiment d'urgence à l'ensemble. Le tout renforcé par des phrases courtes, simples. « Tellement fatigué, Camille ». L'auteur m'a déstabilisé à plusieurs reprises au cours du récit : à force de renversements de situation, il a fait tombé toutes mes certitudes sur l'issue du récit. Je me suis régalée. Un auteur que je compte lire de nouveau.
J'adore Pierre Lemaitre, je pense d'ailleurs lire prochainement "Alex" !
RépondreSupprimerBonne semaine !
Je vais peut-être le mettre dans ma WL !
RépondreSupprimerPeut-être un jour, pourquoi pas ^^
RépondreSupprimerPourquoi pas, à voir ...
RépondreSupprimerça ne me tente pas trop ^^'
RépondreSupprimerIl a une écriture très prenante !! Et en plus, on se fait "rouler dans la farine" à chaque fois !! Le pire que j'ai lu de cet auteur, c'est "Alex" : on se fait avoir d'une façon MA-GIS-TRA-LE !!! Génial.
RépondreSupprimerle moins bon Lemaitre que j'ai lu jusqu'à maintenant, j'ai vraiment eu du mal à accrocher!
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