68 pages
HF Edition (2014)
Extrait :Les textes s’enchaînent avec fluidité et les illustrations à l’encre de chine faites par l'auteur Mitch donne de l’espace au lecteur pour mieux respirer entre chaque passage. La lecture de cette oeuvre est comme un marathon. On ne peut s’empêcher de lire celui ci jusqu’au bout. C’est court, c’est intense, on passe des moments de pause, au sprint intense dans la lecture, et on finit forcement essoufflé, mais content. C’est un rendez-vous galant avec l’âme humaine et on n'en ressort jamais comme l’on y est entré. Un ouvrage à dévorer et à conseiller.
« Elle sait quoi me donner pour m’obliger à m’asseoir dans mon canapé, pour que je lâche ce que je fais. Pour que ma tête, pendant que ma compagne me parle, se détourne régulièrement pour regarder quelques images, même sans le son.
Je ne regarde pas la télé, la télé me regarde.[...]
La lecture permet l’échange de points de vue, et rares sont les lecteurs qui peuvent aller au-delà de la dernière page.»
Je ne regarde pas la télé, la télé me regarde.[...]
La lecture permet l’échange de points de vue, et rares sont les lecteurs qui peuvent aller au-delà de la dernière page.»
Avis de Léna :
Quand j'ai ouvert ce livre, j'ai tout de suite été surprise. Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre : le résumé ne laisse en rien envisager ce que l'on peut trouver à l'intérieur. Je ne m'attendais pas à de la poésie, et j'ai tout de suite était ravie du genre que je découvrais ici.
Pour moi, la poésie, cela a toujours rimé avec devoirs, notes et école. Les fables de la Fontaine, à apprendre par cœur en primaire, puis l'étude de la structure de la poésie au collège, et enfin quelques textes par-ci par-là en sujet de DS au lycée. Les souvenirs que j'ai de la poésie ne sont donc pas des meilleurs ! Je trouve dommage qu'on nous apprenne à étudier la poésie plutôt qu’à l’aimer... Dans ce recueil, pas besoin de chercher les types des rimes, le nombre de syllabe et j'en passe : non, il suffit de lire pour le plaisir. Même si il y avait quand même quelques rimes ! Bien sûr, "on ne se refait pas ", alors, oui, je me suis amusée à remarquer les figures de styles. D'ailleurs, je ne suis même pas sûre qu'elles en soient vraiment : c'est beaucoup moins évidemment que les exemples des manuels... Il m'a fallu quelques temps pour accepter pleinement l'idée que la poésie se lisait aussi bien qu'un roman. Une fois passé ce petit temps d’adaptation, ma lecture est devenue plus agréable.
C’est un recueil qui parle de choses de la vie, tristes ou joyeuses, que nous connaissons tous. Un poème pour chaque humeur du jour, n’est-ce pas génial ? Je n’ai pas lu le livre d’une seule traitre : au contraire, j’ai pris mon temps pour le savourer. Tous les poèmes ne m’ont pas plu, mais j’en ai adoré certains. Logiquement, comme nous sommes tous différents, les poèmes que j’ai le moins aimé sont peut-être ceux que vous préféreriez. Je les ai aimé parce qu’ils m’ont marqués, et que je me suis sentie concernée par ce qu’ils véhiculaient. Je n’ai toujours pas compris le sens de certains textes, même si j'ai quelques idées. C'est un livre que je relirai sans doute plus tard, pour essayer de comprendre des choses qui m'auraient échappée.
Ma poésie préférée est sans doute « Télécommande ». C’est un texte qui me plait, parce que je le comprends plus que les autres, et j’adhère totalement à la pensée qu’il transmet. De plus, il est assez drôle, et c’est le seul poème qui m’a fait sourire jusque-là ! J’ai aussi apprécié « Burn », qui n’est pas mon préféré mais qui est constitué d’une phrase que j’adore tout particulièrement. Je vous laisserais découvrir tout cela si vous lisez ce livre !
« Marins » est un des poèmes les plus courts du livre, et c’est aussi un autre que j’aime beaucoup. Le dernier que je citerais dans mes préférés est « Mon ami » : je le trouve très véridique. Les quinze autres poèmes ne m’ont pas transporté plus que ça, sans qu’ils soient désagréables à lire non plus.
Dans le dernier poème, qui donne son nom au recueil, j’ai été surprise de voir une expression que je ne m’attendais pas à rencontrer dans ce genre de livre : « Va niquer ta race ». Je préfère nettement la poésie contemporaine à la poésie "classique", c’est beaucoup plus libre !
Toutes ces poésies sont accompagnées de belles encres de chine de l’auteur. Je n’y connais pas non plus grand-chose en encre de chine (décidément, je suis une inculte…), mais je pense qu’elles étaient vraiment bien faites, et qu’elles illustrent bien les poèmes, parfois d’une façon à laquelle l’on n’aurait pas pensé, comme dans « Mon Ami », ou « Je ».
En résumé, un beau recueil de poème, des textes qui font réfléchir accompagnés de belle encre de chine ! Je conseille aux amateurs du genre, mais aussi à ceux qui veulent découvrir, comme moi, la poésie moderne. Et à tous ceux qui veulent rompre avec les poésies de l’école !
Chroniqué pour Sariah'lit dans le cadre du projet "A la découverte d'auteurs francophones".
Le blog de Léna : http://critiques-de-livres.skyrock.com/
Cet ouvrage donne très envie de base, votre chronique m'a convaincue!
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