364 pages
Auto-Éditions (2015)
Milla, 17 ans, n’a jamais vu son visage. Elle mène une vie paisible dans un Japon post-apocalyptique aux règles strictes où la beauté est sacrée. Son avenir semble tout tracé mais l’arrivée d’un mystérieux prisonnier va bouleverser son existence et réveiller en elle une force étrange qui la poussera à enfreindre toutes les règles pour retrouver sa liberté et vivre son histoire d’amour.
Extrait :
« Je monte directement dans ma chambre, je ne veux pas qu’elle me voie comme ça. Ils des nouvelles avec impatience, des nouvelles que je ne suis pas en mesure de leur donner. J’ai honte, honte, tellement honte de moi. Apparemment, je ne suis pas assez belle intérieurement pour que Seith m’épouse, et/ou, il a peur que je sois laide. Tant de choses se cachent sous ce masque. J’ai peur de découvrir qui je suis vraiment. J’ai peur que mon apparence physique ne corresponde pas à ce que je suis, même si j’ai parfois l’impression de ne pas savoir qui je suis.
Avis de Katia :
J’ai découvert avec Twenty Rules un récit touchant, des personnages émouvants et une écriture toute en douceur…
Milla vit au Japon dans un monde qui a été détruit par les guerres et la bombe nucléaire. Ce pays vit reclus sur lui-même et a instauré des règles strictes dont celle de porter un masque jusqu’à ces 17 ans afin de grandir sur le même pied d’égalité au niveau de la beauté. C’est en faisant la connaissance d’un prisonnier américain que Milla commencera à douter du bienfondé de ces règles : 20 règles = Twenty Rules.
Je suis rapidement rentrée dans ce monde dystopique. On sent que l’auteur a travaillé les détails. Je me suis bien posée la question : comment font les jeunes pour se laver le visage avec ce masque ? mais vu que nous sommes dans un monde futuriste, on ne peut qu’imaginer que la matière dans laquelle est fabriqué le masque le leur permet. Cette notion de beauté est cruelle mais elle a toujours existé et existe toujours. Il nous suffit juste de regarder les magasines d’aujourd’hui.
Dans Twenty Rules, si à 17 ans, on est considéré beau selon les canons de beauté de l’empereur, on part vivre à la cour. Si on n’est pas beau, on part à la campagne vivre avec les SV (les Sans visages) avec impossibilité de revenir et de revoir sa famille. Puis il y a la troisième solution : celle de ne pas dévoiler son visage et de vivre comme servante à la Cour.
Les personnages sont attachants. Milla peut paraître naïve au début mais elle fait preuve d’un courage extraordinaire alors qu’elle n’a pas été élevée pour la rébellion. On la sent déchirer entre son désir le plus profond et les traditions qui lui ont été inculquées. Wallace est américain. Il est charismatique et aime titiller Milla jusqu’à en tomber amoureux. Seul bémol, on ne sait pas trop comment il a atterri au Japon. On apprend les raisons de sa venue mais de façon globale (j’aurais aimé avoir des détails). Ensuite viennent des personnages secondaires : Seith (qui tente de se démarquer de son père et se racheter auprès de Milla), Jane, Peggy, Debbie, Dan et d’autres…
J’avoue que j’aurais eu envie d’en apprendre plus sur Dan qui reste très mystérieux à mes yeux. Le récit est bien construit. Je suis entrée très facilement dans ce monde, j’ai aimé ces personnages même si quelques questions restent en suspend. Par moment, l’auteur nous fait faire un petit retour en arrière dans l’enfance de Milla afin de comprendre un peu mieux qui elle est. Mais à nouveau, tout n’est pas élucidé. Quant au final, je suis estomaquée. J’ai vu le moment où j’allais foncer dans mon placard et prendre mon pot de 800gr de Nutella et l’avaler entier à la cuillère ! En gros c’est ma façon de me remonter le moral !! MAIS C’EST QUOI CE BAZAR ? OK, j’ai peut-être un peu trop regardé les Bisounours et Candy quand j’étais petite, mais quand même !!! Je suis déprimée… Je crois que je me suis trop attachée aux personnages et je suis en pleine période de déni (et oui même maintenant en écrivant cette chronique).
Pour conclure : un monde dystopique bien construit + des personnages attachants + une intrigue + un final déroutant = un bon roman à découvrir. Une nouvelle preuve que l’auto-édition apporte des ouvrages bien écrits et qu’il ne fait pas hésiter à franchir le pas.
Chroniqué pour Sariah'lit dans le cadre du projet "A la découverte d'auteurs francophones".
Blog de Katia : http://revesetimagines.canalblog.com/
La couverture donnait déjà envie de lire ce livre mais l'avis encore plus :)
RépondreSupprimerJe n'ai aucun soucis pour ma part avec l'auto-édition! On peut y découvrir de vraie perle... comme on peut trouver des flops chez les éditeurs! La couverture est sublime et c'est certain que je le mets sur ma liste à découvrir !
RépondreSupprimerPar contre celui ci pourrait me tenter ^^
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