" Écrire ne consiste pas à poser les mots . "
Hoët Sébastien
265 pages
Éditions Kero (2015)
Collection Romans
Extrait :Gilles est professeur de philosophie dans un lycée. Il est séduisant, brillant, un brin iconoclaste, témoin halluciné de la médiocrité moderne. Ce jour de rentrée commence bien mal puisque Victoire, une élève de première, s’est défenestrée du troisième étage du lycée. Une nouvelle année de débâcle dans les couloirs de l’Éducation nationale ? Une jeune femme aux yeux verts y apparaît pourtant, qui pourrait changer le monde. D’une écriture claire et féroce, Sébastien Hoët réussit un premier roman à la forte personnalité, qui, avec intelligence et humour, n’épargne pas grand monde.
« C'était vraiment curieux ces gens qui allaient au bout du monde à la rencontre de visages auxquels ils n'adresseraient pas la parole au retour. Les mêmes qui faisaient cours à leur ordinateur en classe plutôt qu'aux élèves. Il allait quant à lui s'ensevelir dans sa maison, dormir une bonne partie du jour, commencer à écrire un roman peut-être. Il voulait l'écrire pour quelqu'un, il voulait écrire qu'il s'était trompé, que l'être humain est souvent bon, que l'époque n'est pas si médiocre, que les femmes aiment encore les hommes, que nos enfants nous prolongent et nous sauvent. »
Mon avis :
À Lille, Gilles est un professeur de philosophie brillant qui entame une nouvelle année scolaire dans des conditions plutôt particulières : Victoire, une élève de première, a sauté du troisième étage du lycée où il enseigne. Alors que tout le monde semble marqué par cet acte, Gilles promène un regard cynique et amer sur ce qui l'entoure : les collègues, les élèves, la littérature, l'édition, l'amour.... tout donne une excuse à ses critiques. Mais tout devient différent quand il rencontre une enseignante aux yeux verts qu'il tente de séduire.
J'attendais beaucoup de ce livre au vu des nombreux avis plutôt élogieux écrits dessus que j'ai pu parcourir. Et le résumé proposé sur la quatrième de couverture m'a tout de suite intriguée pour me donner envie de le lire. Une histoire qui semblait au premier abord nous mettre en avant le suicide d'une jeune femme et d'un professeur. Pourtant, il n'en est rien. Et c'est là que le bât blesse : ce livre ne correspond pas du tout à ce qu'il nous laisse entrevoir. Gilles se fait de nombreuses réflexions au fil des pages, une multitude de petites choses qui s'agglutinent les unes après les autres dont on n'arrive pas à voir le fil conducteur, donnant à l'ensemble un effet de brouillon. Et Victoire là-dedans ? On ne sait pas. Elle vient de temps à autre donner sa voix. Mais les deux narrations ne sont pas liées à mon goût, elles ne font que s'alterner. Si l'histoire n'a pas retenu mon attention, les protagonistes non plus : Gilles est quelqu'un d'arrogant, morose, imbu de lui-même qu'on ne parvient pas à apprécier. Un anti-héros des plus antipathiques.
En bref, La contre-heure est une grosse déception pour moi, un livre que je ne vous recommande pas.
★☆☆☆☆
Il avait l'air pas mal mais ton avis me rebut à le découvrir donc je pense passer mon tour :/
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