Le garçon qui courait plus vite que ses rêves

9 août 2016

"Courir ne dépend pas que de vos jambes et de vos bras. 
Ce qui compte réellement, c'est ce qui se passe dans votre tête"

Laird Elizabeth
155 pages
Éditions Flammarion (2016)
Collection Tribal
Effectuer une journée de marche ne fait pas peur à Solomon : A 11 ans, il a l'habitude de faire, chaque jour, 8 km en courant pour aller à son l'école en Ethiopie. Il rêve d'ailleurs de devenir un champion de course à pied, comme ces athlètes de l'équipe nationale qui reviennent au pays avec leurs médailles et que tout le monde attend avec impatience.
Un jour, son grand-père décide de l'emmener, à pied, à la capitale, Addis Abeba, afin de rendre visite à un ami.
Mais une fois sur place, rien ne se passe comme prévu. Son grand-père fait un malaise, et Solomon est le seul à pouvoir le sauvé, en courant une distance extraordinaire pour son jeune âge.
Extrait :

« Je sais aujourd'hui des choses que je ne savais pas à l'époque. Ce jour-là, j'appris la plus importante de toutes : courir ne dépend pas que de vos jambes et de vos bras. Certes, ce sont eux qui font le travail (vos jambes surtout), mais ce qui compte réellement, c'est ce qui se passe dans votre tête. Il faut entraîner son esprit à ne pas s'inquiéter de la fatigue ressentie et à oublier les pieds meurtris, les jambes douloureuses ainsi que la sensation de manque d'air dans les poumons. »

Mon avis :

À onze ans, Solomon admire les athlètes de l'équipe nationale éthiopienne. Il rêve un jour de faire partie de cette équipe, de courir et de remporter une médaille comme eux en dépit de sa condition plutôt prosaïque. Un beau matin, dans son petit village au cœur de l’Éthiopie, Solomon va devoir accompagner son grand-père à pied jusqu’à la capitale, Addis Abeba. La distance ne fait pas peur au jeune garçon : il fait de longues marches chaque jour pour se rendre à son école. Cependant, il s’agit pour lui d’un événement puisque c’est la première fois qu’il quitte son village pour partir si loin de son hameau. Mais c’est aussi le jour où l’équipe nationale revient dans le pays après avoir remporté plusieurs médailles. Solomon espère les apercevoir. Mais le voyage ne se passera pas comme prévu : son grand-père ne semble pas en forme...
Le garçon qui courait plus vite que ses rêves est une jolie histoire sur le dépassement de soi, bourrée d’espoir et de tendresse qui encourage le lecteur à croire en ses rêves. Lors de sa visite à Addis Abeba, Solomon rencontre Kebede avec qui il se lie d’amitié. Ses convictions vont prendre, au fil des pages, un nouveau tournant : le garçon se rend compte que vivre en ville n’est pas plus aisé pour son nouvel ami que pour lui. Kebede est orphelin, il ne va pas à l’école et il a une vie plus misérable que la sienne. Alors que Kebede a des chaussures et que Solomon erre pieds nus, c’est le premier qui envie la vie du second. Solomon reconsidère sa situation. Lui qui a toujours connu son grand-père autoritaire et bourru le découvre sous un nouveau jour pendant ce voyage. En prenant connaissance du passé de son grand-père, Solomon retrouve confiance en lui pour se surpasser et croire en son rêve le plus cher, devenir athlète. Une lecture fort agréable même si elle s’adresse à un jeune public. Un très joli roman.

★★★☆☆



Elizabeth Laird est née à Wellington en Nouvelle-Zélande. En 1945, sa famille s'installe au sud de Londres. A l'âge de 18 ans, elle part enseigner en Malaisie, puis en Ethiope et en Inde. Elle vit aujourd'hui avec David McDowall, son mari, lui aussi écrivain. Elle est l'auteur de nombreux ouvrages pour la jeunesse. http://www.elizabethlaird.co.uk/




À propos de Sariah'Lit:

Stéphanie, férue de lecture et blogueuse depuis 2013. Elle ne passe pas une journée sans avoir un livre entre les mains pour s'évader.

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