"Ce n’est pas parce que quelque chose est invisible qu’il n’est pas là"
Rusu Meredith
222 pages
Éditions Hachette (2017)
Extrait :Carina Smyth a toujours su que son destin était d’étudier des étoiles. Élevée dans un orphelinat, elle s’est donné pour mission de déchiffrer le journal de Galilée que son père lui a laissé. Lorsqu’on l’envoie travailler dans un grand domaine, Carina y trouve contre toute attente un professeur qui l’aide à poursuivre ses études : une infinité de possibles s’ouvre alors à elle.
Carina finit par découvrir, nichée au cœur du journal, une carte mystérieuse qui la mène tout droit aux Caraïbes. Emportée dans un monde de pirates et de fantômes effrayants, Carina fait la connaissance d’un soldat courageux qui cherche lui aussi des réponses. Carina parviendra-t-elle à percer à jour le secret de la carte et de son passé ?
« La nuit ronde et blanche jouait à cache-cache derrière d’épais nuage. Le sol, lui, se terrait dans l’obscurité. Chaque rayon qui pourfendait ces ténèbres faisait naître des ombres autour de la maison. De longues palmes. une vieille corde effilochée pendue entre deux mâts. Et un poteau démarquant l’entrée de l’orphelinat. Aucun panneau. Pas de signe distinctif ou de message de bienvenue. Tous ceux qui voulaient y venir savaient où le trouver. Tous ceux qui y venaient restaient anonymes. C’était mieux ainsi pour tout le monde.
Au loin, les nuages noircissaient. Une tempête se préparait. Elle n’attendrait pas la maison tout de suite, mais ne saurait trop tarder. La vie était ainsi faite sur les îles - un temps menaçant à l’horizon qui apportait vents virulents et pluies diluviennes, avant de s’en aller pour laisser dans son sillage un ciel dégagé et serein. La lune masquée, le grondement du tonnerre, les bourrasques de vent, tout cela n’avait rien d’exceptionnel. Même toutes ces ombres qui dansaient autour de l’orphelinat ne sortaient pas de l’ordinaire.
Toutes sauf une. »
Au loin, les nuages noircissaient. Une tempête se préparait. Elle n’attendrait pas la maison tout de suite, mais ne saurait trop tarder. La vie était ainsi faite sur les îles - un temps menaçant à l’horizon qui apportait vents virulents et pluies diluviennes, avant de s’en aller pour laisser dans son sillage un ciel dégagé et serein. La lune masquée, le grondement du tonnerre, les bourrasques de vent, tout cela n’avait rien d’exceptionnel. Même toutes ces ombres qui dansaient autour de l’orphelinat ne sortaient pas de l’ordinaire.
Toutes sauf une. »
Mon avis :
Un soir, un homme laisse un nourrisson sur les marches d'un orphelinat en Angleterre avec seulement le journal de Galileo Galilei comme héritage, un journal mystérieux écrit en italien. La jeune fille grandit dans un orphelinat en protégeant son unique bien la reliant à son passé contre les vols : la couverture du livre est ornée d’un rubis qui attise la curiosité, la jalousie et l’envie autour d’elle de ceux qui posent leur regard dessus. La tête dans les étoiles, la jeune fille n’aspire qu’à comprendre ce livre et le secret qu’il conserve. Pour cela, elle va apprendre l’italien pour parvenir à le déchiffrer, mais va également étudier l’astronomie et l’horlogerie pour retrouver son père inconnu. Au fil des années, elle se passionne pour les étoiles et passe son temps à décoder les messages du livre. Mais tout cela ne se fera pas sans difficultés pour Carina Smyth.
En découvrant qu’un nouvel ouvrage sur un Disney paraissait, j’ai immédiatement voulu me plonger dans cette lecture. Comme de nombreuses personnes, ces récits ont bercé mon enfance et je suis ravie de les redécouvrir à travers les romans. Dans celui-ci, on se plonge dans l’univers de Pirates des Caraïbes et on retrouve avec plaisir les protagonistes récurrents tels que Jack Sparrow, les Turners ou encore Barbossa. L’intrigue de L’étoile la plus brillante du Nord aborde des sujets bien plus complexe pour un récit jeunesse que ce que laisse envisager le livre au premier abord, comme la position des femmes dans la société auxquelles on refuse l'instruction, les études. Carina est une femme en avance sur son temps et est souvent accusée d’être une sorcière pour s’enthousiasmer vis-à-vis des sciences et des mathématiques, domaine intellectuel réservé strictement aux hommes. C’est une femme rationnelle, déterminée à obtenir ce qu’elle souhaite, ce que l’on remarque tout au long du récit. Elle ne porte, en outre, aucun intérêt aux croyances irraisonnées et au surnaturel. Lorsque son chemin va croiser celui d’Henri et de Jack, elle va pourtant devoir reconsidérer les choses.
Dans l’ensemble, j’ai apprécié L’étoile la plus brillante du nord. Carina Smyth est un personnage intéressant. J’aurais seulement souhaité que l’ouvrage s’attarde plus longuement sur certains passages du récit, notamment le lien qu’elle créait avec certains protagonistes importants dans son existence : James, Will ou Lady Devonshire, des personnages qui l’ont marquée et ont apporté quelque chose d’essentiel à son existence. Mais l’ensemble est survolé : on parcourt la majeure partie de la vie de Carina pour arriver à sa fameuse rencontre avec Sparrow. Cela reste une lecture sympathique, pour celles et ceux qui veulent en découvrir davantage sur Carina.
★★★☆☆
Stéphanie
ENVOYER UN MOT DOUX