"Il ne faut jamais vouloir revenir en arrière, mais toujours aller de l'avant."
Balogh Mary
372 pages
Éditions j’ai lu (2018)
Collection aventures & passions
Extrait :C'est un coup de tonnerre qui vient d'ébranler la famille Westcott : feu le comte était bigame, ce qui annule son mariage officiel. Et Anna, sa fille aînée qui végétait dans un orphelinat et que tout le monde prenait pour une obscure bâtarde, devient lady Anastasia Wescott, l'unique héritière d'une fortune colossale !
Évidemment, elle n'est pas taillée pour le rôle. Il faut l'aider, décide Avery, duc de Netherby dont la légendaire froideur va très vite fondre lorsqu'il entreprend de transformer Anna..
« Toute sa vie, Anna avait apprécié et cultivé un trait de caractère entre tous : la dignité. Elle s'était toujours efforcée de l'inculquer aux orphelins dont elle avait la charge.
Un orphelin avait si peu. Pratiquement rien, en fait, à part sa vie. Beaucoup n'avaient même pas d'identité. Certains connaissaient le nom sous lequel ils avaient été baptisés - s'ils l'avaient été -, et d'autres pas. Pour tout, excepté le souffle de vie, ils dépendaient de la charité des autres. On pouvait certes dire la même chose de tous les enfants, mais la plupart avaient des familles qui se souciaient d'eux et les aimaient sans conditions. Et au sein de cette famille, ils avaient une identité. »
Un orphelin avait si peu. Pratiquement rien, en fait, à part sa vie. Beaucoup n'avaient même pas d'identité. Certains connaissaient le nom sous lequel ils avaient été baptisés - s'ils l'avaient été -, et d'autres pas. Pour tout, excepté le souffle de vie, ils dépendaient de la charité des autres. On pouvait certes dire la même chose de tous les enfants, mais la plupart avaient des familles qui se souciaient d'eux et les aimaient sans conditions. Et au sein de cette famille, ils avaient une identité. »
Mon avis :
En parcourant le résumé de Celui qui m’aimera, j’avais très envie découvrir l’histoire de cette orpheline propulsée du jour au lendemain dans un milieu et une famille inconnus dans lesquels elle devra se trouver une place.
Humphrey Westcott, comte de Riverdale, est décédé récemment et a laissé son héritier à la tutelle d'Avery Archer, le duc de Netherby. Après la lecture du testament du regretté comte, sa veuve demande au notaire de la famille son aide dans un dossier délicat. Elle sait que son défunt mari a soutenu une enfant durant leur mariage. Pensant qu’il s’agit d’une enfant illégitime et ne voulant pas que l’information s’ébruite auprès de ses enfants, Lady Riverdale souhaite qu’on la retrouve, qu’on lui apprenne le décès du comte et qu’on mette un terme définitif à ses donations. Anna Snow a maintenant vingt-cinq ans et, est enseignante dans un orphelinat à Bath où elle a passé toute son existence. Elle aime son travail et mène une existence qui lui est agréable. Mais, tout cela va changer lorsqu’elle reçoit une lettre d'un avocat : Anna est la fille légitime de feu le comte. Les répercussions de cette découverte sont importantes : les enfants de Lady Riverdale se voient retirer leur titre de noblesse et tout ce qui y est lié. Alors qu’Anna se trouve enfin une famille, celle-ci est peu encline à l’accueillir les bras grands ouverts.
Le duc de Netherby reste assez imperturbable dans tout cela. Il semble toujours rester dans l’ombre et, se présente souvent comme la voix de la raison. Il ne ressemble pas au héros typique des romances historiques que je lis habituellement : il est petit, filiforme, discret. Et pourtant, il semble dégager une autorité naturelle qui garde les autres à distance. À certains moments, il donne même l’impression d’être trop emprunté, trop élégant pour en être totalement authentique. Il joue d’artifices pour ne pas montrer qui il est. Anna semble être l’unique personne parvenant à éveiller sa curiosité et à le sortir de sa morosité. Cette dernière a passé la majeure partie de sa vie dépossédée d’une famille, de son identité à cause de son père. Elle possède un caractère bon qui la pousse à vouloir se rapprocher de cette famille qui lui a toujours manqué. La fortune lui importe peu ; elle est d’ailleurs déterminée tout au long du récit à rester elle-même et à ne pas perdre Anna Snow alors qu’elle apprend comment être Lady Anastasia Westcott. J’ai apprécié ce trait chez elle : elle garde les pieds sur terre. Leur romance est assez simple et agréable. Les personnages secondaires sont nombreux et la présence d’un arbre généalogique en début d’ouvrage est vraiment utile pour se repérer. Je suis revenue à plusieurs reprises dessus pour comprendre les liens qui les unissent.
Dans l'ensemble, Celui qui m’aimera était divertissant. Mais, je ne peux non plus dire avoir été totalement convaincue par la totalité de l’histoire. Le rythme est plutôt lent, l’auteure prenant le temps de mettre en place ses personnages et son intrigue. Si vous êtes habitué à des plumes plus vives et fluides, le contraste est saisissant. Pas désagréable, mais il faut un temps d’adaptation. Quelques aspects de l’intrigue auraient mérité d’être développés autrement, tel que la présence des arts martiaux utilisés de manière maladroite et peu pertinente dans l’intrigue. L’histoire de certains protagonistes secondaires semble intéressante, ce pour quoi je continuerai cette série, en espérant que l’auteure ait donné un peu plus de peps à son récit.
★★★☆☆
Stéphanie
Mary Balogh a est professeure. C’est en 2985 qu’elle publie son premier livre. Spécialiste des romances historiques Régence, elle figure toujours sur les listes des best-sellers du New York Times.
Je suis un inconditionnelle de l'autrice donc j'aime sa plume, ce n'est pas ce qui m'a embêtée. Je l'ai plus été par le fait que ce soit un tome d'introduction et que du coup la romance du couple est un peu polluée par les bases de l'univers qu'il fallait poser ^^! Mais ce fut un bon divertissement effectivement.
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