À cran, à crocs

21 janvier 2019

"Je ne suis pas folle et voilà bien longtemps que je ne crois plus aux contes de fées, au coup de foudre et encore moins à l'amour éternel..."

Aisling K.
300 pages
Éditions Sharon Kena (2018)
Collection paranormale
Quelques fois, le destin est étrange, voire surprenant, en mettant sur notre chemin des personnages qui perturberont notre quotidien. J’en ai fait l’expérience et je peux vous assurer que, même dans mes rêves ou mes cauchemars les plus fous, jamais je n’aurais imaginé être liée à de tels évènements.
Je m’appelle Lyra. Je suis mécano dans un garage new-yorkais et j’aime ma vie que j’ai durement acquise. Seulement, une nuit, je me fais agresser par un type infecté d’un virus inconnu, le V, et je me retrouve ligotée dans un lit d’hôpital d’un bâtiment classé top-secret. Dès lors, on me propose deux options : postuler à la dissection afin de découvrir pourquoi j’ai survécu à l’attaque ou retrouver le premier V. Inutile de dire que le choix est vite fait !
Cette quête ne sera pas sans risque et elle me mènera dans un monde qui m’est totalement inconnu. Des rencontres troublantes. Des vérités révélées. Un bouleversement total et irréversible. Néanmoins, pour rien au monde je n’échangerais ma place, car, pour la première fois, je me sens entière… grâce à lui.
Extrait :

« Croyez-vous aux vampires ?
Je pose cette simple question, car ce qui va suivre risque de vous surprendre. Donc croyez-vous en l’existence de ces créatures aux dents longues et assoiffées de sang ? Je sais que vous pensez à Sire Dracula ou encore au beau et merveilleux Edward C qui scintille de mille feux au soleil… Désolé, mais redescendez vite sur terre et essuyez la bave qui coule à la commissure de vos lèvres, les filles ! Ces personnages ne ressemblent guère à l’énergumène que j’ai croisé et qui m’a mis dans une sacrée panade, m’obligeant à abandonner ma petite vie tranquille. »

Mon avis :

Dans la même veine que V-Virus de Scott Westerfeld, l’idée d’un virus transformant les personnes en bêtes sauvages et agressives ayant un penchant pour le sang me plaisait assez, un univers essentiellement basé sur les vampires à côté duquel je ne pouvais passer...

Mécano professionnelle pour un grand garage spécialisé dans le sport automobile, Lyra est une jeune femme à la vie simple, qui voit son monde basculer suite à une attaque dans une ruelle alors qu’elle rentrait d’une soirée. Une agression qui aurait pu être somme toute banale si son agresseur n’avait pas son visage recouvert de sang après avoir tué sous ses yeux son compagnon de soirée et, s’il ne lui avait pas sauté au cou juste après. Plus tard, Lyra se réveille dans une pièce qui lui est inconnue, dans un hôpital militaire où on lui apprend qu’elle a été infectée par un virus qui transforme les gens en monstre. Lyra, contrairement aux autres infectés, semble avoir conservé toutes ses capacités, ce qui intéresse l’armée. Si elle ne veut pas devenir l’un de leurs cobayes, elle va devoir retrouver le patient V, celui de qui part cette infection, et le leur ramener. Encore faut-il savoir de qui il s’agit… Cette mission n’aura rien de facile pour Lyra.

L’auteure nous embarque dès les premières pages au coeur d’un projet scientifique intriguant où notre héroïne se retrouve propulsée sans aucune marque, sans aucune arme pour affronter ce qui l’attend. Lyra est une jeune femme plutôt sympathique à suivre. Elle ne manque pas de répondant et s’assume parfaitement seule, au grand regret de sa mère qui souhaite la voir mener une existence exemplaire d’épouse et de mère de famille comme ses soeurs. Elle supporte assez bien les changements dans sa vie suite à son agression et s’entoure de personnes prêtes à tous pour la protéger, pour la soutenir. Les hommes qui gravitent autour d’elle sont sympathiques, avec des personnalités plutôt marquées : Aston, l’amoureux transit et protecteur, Davy, le meilleur ami toujours prêt à jouer au garde du corps, et Vincent, le Don Juan intriguant qui ne manque pas de répliques acerbes pour titiller la jeune femme. Lors de son enquête, elle va se rapprocher d’Aston, alors qu’elle s’était promis, après sa dernière histoire, de ne plus faire confiance à un homme ou de se laisser aller à des sentiments. Mais, l’attirance qu’elle ressent pour lui est difficile à refouler.

La plume de l’auteure est assez fluide et nous entrons assez facilement dans l’intrigue. La romance reste assez légère et progresse lentement, avec ses hauts et ses bas. K. Aisling nous offre, en outre, assez de rebondissements et de mystères concernant ce qui se trame autour du virus pour nous tenir en haleine tout au long de l’ouvrage. Dans l’ensemble, À cran, à crocs est une lecture qui m’a convaincue.

★★★☆☆

Stéphanie

Née en Provence en 1981, K Aisling a grandi au milieu des livres et de toutes ces histoires qui l’ont accompagné dans sa jeunesse. Cet amour pour la littérature lui a été donné par sa grand-mère et ses parents. https://k-aisling.blogspot.com/




À propos de Sariah'Lit:

Stéphanie, férue de lecture et blogueuse depuis 2013. Elle ne passe pas une journée sans avoir un livre entre les mains pour s'évader.

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