"Les révolutions commencent toutes par une simple provocation, une rumeur, une idée."
Miller Oren
639 pages
Éditions Lynks (2019)
Extrait :Quand on est protégé par Jack Maubrey et son acolyte Le Chasseur, norma- lement, on devrait éviter les situations désastreuses. Mais ça, c’est quand on a de la chance. Et Emma a quelques lacunes dans ce domaine.
Entre un Triton croisé à la bibliothèque et le Marchand de sable qui semble s’intéresser particulièrement à elle, sa vie prend une tournure digne des ro- mans qu’elle achète toutes les semaines à la librairie.
Ressentir les rêves et cauchemars des autres ne signifie pas aimer y vivre.
Et pourtant, Emma se retrouve embarquée dans un monde où dieux et déesses, sorciers, magiciennes et autres créatures se disputent une partie d’échec grandeur nature. Lorsqu’en plus la Mort, très mauvaise perdante, s’incruste dans le jeu : on frise dangereusement l’Apocalypse.
Un conseil : gagnez… Ou faites comme Emma : courez. Vite.
« — J’ai interrompu votre conversation ? demanda-t-il sans toutefois sembler en éprouver la moindre gêne. Vous n’avez qu’à faire comme si je n’étais pas là.
Mais bien sûr, Votre Noirceur, se dit-elle avec la plus grande mauvaise foi.
Vlad lança un coup d’œil complice à Emma, avant de lui faire signe de reprendre là où elle s’était arrêtée.
— Oui, reprit la jeune fille, en essayant de faire abstraction du public. Je disais pour répondre à ta question, que justement demain, j’avais une soirée de prévue.
— Quoi ? Mercredi, en pleine semaine ? intervint sa majesté des Noirceurs.
— Jack ? soupira l’étudiant.
— Vlad.
— Heu, coupa Emma, franchement mal à l’aise, c’est pour la Saint-Valentin. C’est, enfin, c’est juste histoire de sortir un peu de mes révisions.
— Oui, ce n’est sûrement pas pour célébrer l’amour, nota Jack en jetant le dictionnaire dans la corbeille à papier.
— Je… bredouilla-t-elle, à court de réparties. »
— Parfois je ne comprends pas certaines symboliques historiques, réfléchit à voix haute le maître des lieux. Saint Valentin est très probablement mort vierge.
— Jack… fit Vlad, un brin constipé.
— Cessez de me répéter comment je m’appelle, je m’en souviens.»
Mais bien sûr, Votre Noirceur, se dit-elle avec la plus grande mauvaise foi.
Vlad lança un coup d’œil complice à Emma, avant de lui faire signe de reprendre là où elle s’était arrêtée.
— Oui, reprit la jeune fille, en essayant de faire abstraction du public. Je disais pour répondre à ta question, que justement demain, j’avais une soirée de prévue.
— Quoi ? Mercredi, en pleine semaine ? intervint sa majesté des Noirceurs.
— Jack ? soupira l’étudiant.
— Vlad.
— Heu, coupa Emma, franchement mal à l’aise, c’est pour la Saint-Valentin. C’est, enfin, c’est juste histoire de sortir un peu de mes révisions.
— Oui, ce n’est sûrement pas pour célébrer l’amour, nota Jack en jetant le dictionnaire dans la corbeille à papier.
— Je… bredouilla-t-elle, à court de réparties. »
— Parfois je ne comprends pas certaines symboliques historiques, réfléchit à voix haute le maître des lieux. Saint Valentin est très probablement mort vierge.
— Jack… fit Vlad, un brin constipé.
— Cessez de me répéter comment je m’appelle, je m’en souviens.»
Mon avis :
Il y a peu de temps, j’ai eu l’occasion de parcourir un ouvrage qui s’inspirait du mythe du Marchand de Sable pour en faire une romance. Ayant déjà parcouru d’autres ouvrages de cette maison d’édition, je me doutais que cette légende serait abordée d'une toute autre manière dans cet ouvrage. Et, je n’ai franchement pas été déçue de m’être lancée dans cette lecture.
Emma est lycéenne à Londres. Orpheline, elle n’a plus que ses deux proches amis, Saki et Yoann, pour la soutenir. Mais, Emma n’est pas tout à fait normale, elle le sait et essaie de cacher sa particularité à ceux qu’elle croise. Elle ignore cependant qu’elle est unique dans son genre, un être à part issue d’un monde magique dont elle n’a pas conscience et recherchée par le Marchand de Sable qui n’attend qu’une chose : pouvoir mettre la main sur elle pour récupérer ce qui lui appartient....
L’écriture d’Oren Miller est très agréable à parcourir. Elle nous offre un récit dans lequel évoluent de très nombreuses figures de la mythologie grecque telles que Circé, Orion, Hypnos ou encore les Moires. On rentre très rapidement dans l’histoire et, on est happé par les pages qui défilent rapidement, malgré les cinq cent trente pages que contient le roman. Les actions s’enchaînent rapidement, participant ainsi au rythme soutenu et intense de l’intrigue. Bien qu’Emma soit notre héroïne principale, l’auteure a choisi de nous faire découvrir son récit à travers le regard de différents protagonistes. Ce qui en soit ne donne pas l’occasion de nous attacher à elle, mais plus particulièrement aux hommes qui virevoltent autour d’elle, agissant pour la protéger. J’ai surtout apprécié le duo que forment Jack Maubrey, alias la Mort, et Vlad. Leurs échanges sont tout en humour noir et en cynisme. C’est unique et désopilant. Le Marchand de Sable, surnommé le Tyran des Songes, n’est pas en reste : sa personnalité franche dénote de ce que j’ai pu lire auparavant. Il fait de l’être humain le centre de son univers et, ne cherche nullement à prendre l’ascendant sur eux. Si au départ, je m’interrogeais sur lui, je suis parvenue à l’apprécier de plus en plus.
Le Tyran des Songes est une lecture sympathique et mystérieuse. j’ai vraiment adoré l’histoire qui est plutôt bien menée, avec son lot d’action et de révélations. Mais, je n'aurais pas été contre quelques chapitres supplémentaires, car certaines questions n’étaient pas assez développées à mon goût, certaines émotions ne me semblaient pas assez exposées et je suis restée sur une note de frustration quand j’ai refermé l’ouvrage. L’auteure a toutefois su créer un univers riche et original très attrayant.
★★★★☆
Stéphanie
Juriste de formation, Oren Miller (un pseudonyme) s’est très tôt échappée dans des mondes imaginaires qu’elle décide de mettre par écrit en 2009 avec ses premiers romans.
Son terrain de jeu favori reste l’adaptation des grands thèmes de fiction et l’exploration des émotions humaines à l’aide d’une plume colorée et bien taillée en pointe.
Elle écrit des romances sous le pseudonyme de Lucie Castel (Harper Collins).
En parallèle de ses activités littéraires, elle enseigne certaines matières juridiques dans une prestigieuse école à Lyon.
Son terrain de jeu favori reste l’adaptation des grands thèmes de fiction et l’exploration des émotions humaines à l’aide d’une plume colorée et bien taillée en pointe.
Elle écrit des romances sous le pseudonyme de Lucie Castel (Harper Collins).
En parallèle de ses activités littéraires, elle enseigne certaines matières juridiques dans une prestigieuse école à Lyon.
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