L’Oeillet rose 2 - Le masque de la tulipe noire

16 juin 2017

"Cela le dérangeait qu’elle ne l’aime pas."

Willig Lauren
672 pages
Éditions Charleston (2017)
Collection Diva
1803. Entre la France et l'Angleterre, les espions s'en donnent à coeur joie…
Éloïse, étudiante en doctorat, a réussi le coup du siècle dans le monde universitaire en démasquant l'un des plus grands espions de l'histoire, l'OEillet rose, qui a sauvé l'Angleterre des griffes de Napoléon. Toutefois, elle se pose maintenant des milliers de questions sur la Tulipe noire, l'ennemi mortel français de l'OEillet rose… De plus, elle est pratiquement certaine que les réponses se trouvent quelque part dans les archives du beau Colin Selwick, son béguin épisodique.
Lorsqu'elle tombe sur un vieux livre de codes, Éloïse découvre quelque chose d'encore plus croustillant : un duo improbable s'est lancé aux trousses de la Tulipe noire avec la ferme intention de l'empêcher de tuer l'OEillet rose et de causer la chute de l'Angleterre. Mais ce que le duo ne savait pas, c'est qu'alors qu'il essayait de trouver la Tulipe (et qu'il trébuchait sur quelque chose comme l'amour), la Tulipe noire le guettait…
Extrait :

« J’étais sur les traces de l’Œillet rose, l’espion qui n’avait jamais été démasqué. Le Mouron rouge, immortalisé par la baronne Orczy, était connu dans le monde entier comme Sir Percy Blakeney, baronnet, propriétaire d’une vaste collection de monocles et porteur des foulards les plus impeccablement noués de Londres. Son successeur moins connu, la Gentiane pourpre, avait continué son œuvre avec assez de succès pendant plusieurs années jusqu’à ce qu’il soit, lui aussi, vaincu par l’amour et que la presse internationale proclame qu’il était Lord Richard Selwick, l’élégant dépravé. L’Œillet rose restait un mystère tant pour les Français que pour les intellectuels.
Mais pas pour moi. »

Mon avis :

Miles Dorrington est le meilleur ami de Lord Richard, la non moins célèbre Gentiane pourpre qui s’est retirée de l’espionnage pour vivre à la campagne avec sa nouvelle épouse lorsque son identité a été révélée au grand jour laissant l’Angleterre sans surveillance. Quand un homme est retrouvé mort avec une note attachée sur lui signée de la Tulipe noire, un éminent assassin français dont l’identité est restée jusque là indéterminée, le ministère de la guerre panique et s’adresse à Miles pour enquêter. Qui de mieux qu’un proche de l’ancien espion pour faire la lumière sur cette affaire ? C’est ce que se dit Miles qui voit là l’occasion d’enfin faire ses preuves sur le terrain et de prouver sa valeur à son pays.
Lady Henrietta Selwick, appelée Hen, est la jeune sœur de Richard. Restée trop longtemps dans l’ombre de son frère, Henrietta décide de s'adonner aussi à l’espionnage en transmettant les lettres codées de l’Oeillet rose au ministère de la guerre. Quand l’une de ces lettres rapporte l’arrivée à Londres d'un agent français très dangereux, Hen est déterminée à identifier le Tulipe noire, sans savoir que cette dernière est déjà sur la piste d’Henrietta, scrutant ses moindres faits et gestes.
Le masque de la Tulipe noire est le second volet de l’Oeillet Rose, une série qui présente une double narration à deux époques distinctes, l’une se déroulant en Angleterre à l’époque napoléonienne, l’autre de nos jours. Comme dans le premier tome, le mélange entre le contemporain et l’historique est agréable à parcourir. L’ensemble est harmonieux, même si la romance historique prend davantage de place dans ce volet. Henrietta et Miles se connaissent depuis leur tendre enfance, Dorrington ayant passé la majeure partie de son enfance à Uppington House, la demeure familiale des Selwicks, Hen et lui ont des relations plutôt fraternelles, Miles veillant sur la jeune femme dès que l’occasion se présente, que ce soit lors de réceptions mondaines où elle est constamment abordée par des prétendants ou pour de simples promenades en ville. Ils se connaissent parfaitement. Pourtant, cela va bien au-delà que de la simple camaraderie. Alors que Henrietta et Miles se rendent compte chacun de leur côté que les sentiments qui les lient ne sont plus de l’amitié, nous poursuivons le récit d’Eloise qui vit à notre époque et qui se rapproche peu à peu du mystérieux Colin Selwick, celui dont la famille détient des archives sur les espions anglais pour lesquels Éloïse voue une passion. Bien qu'il y ait de la romance, le récit cache également des intrigues et un peu d'humour. Henrietta et Miles sont loin d'être formés aux méthodes d’espionnage sur le terrain et avancent dans l’aventure avec une certaine maladresse plutôt attendrissante. L’histoire m’a toutefois fois laissée sur ma faim concernant Éloïse : j’aurais aimé en découvrir davantage sur elle et Colin. Malgré tout, ce fut une nouvelle fois une lecture plaisante.

★★★☆☆
Stéphanie


Dans la même série :


Lauren Willig est auteur du best-seller du New York Times. Diplômée d'Harvard, elle entame une carrière de juriste au sein d'un grand cabinet d'avocats de New York, avant de se consacrer pleinement à l'écriture. Elle est notamment l'auteur d'Ashford Park.




À propos de Sariah'Lit:

Stéphanie, férue de lecture et blogueuse depuis 2013. Elle ne passe pas une journée sans avoir un livre entre les mains pour s'évader.

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