Au-Delà Des Mots !

21 août 2013

 Au-Delà Des Mots ! KAWUCHA  Virginie
68 pages
Les éditions du Net (2013)
Prix : 13ICI ou à 10 € exceptionnellement ICI

Virginie Kawucha est originaire du nord, son enfance est une partie intégrante de ce recueil puisque bon nombre de ses écrits en sont l'inspiration. Elle nous dévoile au gré des pages, une sensibilité à fleur de mots, elle ose, elle tente, elle couche sur le papier ses sensations mais aussi ses malheurs.
La découverte de ses poèmes voudra qu'on y plonge profondément pour y découvrir ce qu'au premier abord on n'aura pas aperçu. Les photos permettront au lecteur de faire une pause, une façon d'accorder un peu de fraîcheur entre tous ces vers.





  L'auteure se livre pour nous

Peux-tu te présenter ?

Me présenter en quelques mots, eh bien je suis une jeune rêveuse de trente ans déjà, la jeunesse est certes encore là mais les années elles sont bien passées. trois grossesses et un mariage et me voilà maman au foyer, l'avantage c'est que je peux réaliser mes envies de création et assouvir bon nombres de mes idées folles... Mon mari et ceux qui me connaissent me diraient généreuse, et serviable mais attention je n'ai pas la langue dans ma poche.



Pourquoi avoir écrit cet ouvrage?
 
C'est l'œuvre de ma vie, mon rêve de gamine, j'ai commencé à écrire adolescente, certains des poèmes du recueil en sont d'ailleurs les vestiges. Au début, ce n'était qu'un délire entre copines, on s'était dit et si ... Et voilà 16 ans plus tard, mon recueil est publié, certes tout n'y est pas mais c'est un véritable accomplissement.



Quels sont les thèmes? Leur signification?
 
Comme je l'ai dit juste avant, c'est un bout de moi, c'est comme si mon sang et mon encre s'était un jour unis pour me donner l'envie d'écrire. Du coup la plupart de mes poèmes traite de mon vécu, l'amour, la tristesse, la haine, l'amitié. Mais pas seulement, j'ai aussi certains de mes textes qui sont des commémorations à nos combattants, ou même aux malheureux juifs....



Pourquoi la poésie?
 
C'était un secret entre copine, avec ma meilleure amie on se partageait à l'époque un petit carnet de secret, on se l'échangeait chaque semaine afin de se dire les choses difficiles. Mon adolescence fut un véritable calvaire pour moi, petite, rondelette et pas très appréciée à l'école comme à la maison..."soupir", du coup on se transmettait nos douleurs à coup de mots. La poésie fut la façon la plus évidente pour nous de retranscrire ces maux sans que personne ne comprennent.


Depuis quand? Qu'est ce qui te plaît?
 
C'était en pleine adolescence, vers 14 ans que j'ai commencé à poser l'encre sur le papier. Et ce fut pour moi une libération, une évidence, un besoin de dire les mots à qui je ne peux donner de la voix....


Et pour finir, un petit portrait chinois...
 
Si j'étais un artiste, je serais.....Charles Baudelaire.
Si j'étais un livre, je serais ...Les Fleurs du mal ex æquo avec Germinal
Si j'étais un pays, je serais....l'Afrique
Si j'étais une boisson chaude, je serais.....le café
Si j'étais une publicité, je serais....une des pub Evian avec les bébés, j'adore !!




Extrait



« En ce matin là
Quel est-ce mal qui souffre sa peine au creux de nos entrailles ?
Consumant nos deux corps entrelacés mais aussi nos frêles âmes,
Dévastateurs, silence au destin blâme,
Aux dedans des murailles, me restant mon esprit, creusant son aspirail,
Je tentais le retour vers nos heures passées, où cherchant à jaspiner,
Je te rendais folle, souvent désespérée, te faisant souvent pétiller.

Oh mon amour, ces hauts murs sont devenus notre tombeau,
Notre idylle n'y pourra survivre, étouffée à l'aube nuptiale,
Une vie restant si promptement alluviale,
De ma main, ton sourire à jamais s'envola, emmenant les lambeaux,
Des souvenirs enfouis, pleutrerie d'un lendemain devenu chaos,
Soulevant nos pierres, laissant s'échapper nos maux sous leur bruyant cahot.

Mon cœur s'en vint rejoindre le tiens, te trouvant sous les débris,
Monticules d'os et de peau, corps calcinés sortant de leur cheminée,
Qu'un beau matin, il t'en avait apporté la mort en un seul baiser,
Te mêlant aux cendres chaudes, au feu rougissant mon catharsis,
Oh ma douce, nous prisonniers civils originaires d'Austerlitz,
Que la guerre à envoyer périr dans le camp nommé Auschwitz.

Murs et grillages, soldats et cadavres vagabonds,
Semblant jaillir du passé, à travers les années insensées,
Où de nos deux cœurs, la mort vient d'ancrer son sillon,
D'instants volés à tous ceux qui se sont jadis aimés.
Regarde, nos tendres amours aux essences diluviennes,
Faut-il qu'on s'en souvienne à cœur perdu,
Nos vieilles idylles aux allures de chansons païennes,
Aujourd'hui à jamais dissolus, nous sommes vaincus »

À propos de Sariah'Lit:

Stéphanie, férue de lecture et blogueuse depuis 2013. Elle ne passe pas une journée sans avoir un livre entre les mains pour s'évader.

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