30 ans, célibataire, un enfant, permis B

22 décembre 2014

" Faire croire aux gens que l’amour c’est cool, ou pire, que c’est le bonheur. "

Frelon Isaac
186 pages
Éditions de la Reine (2014)
Toute la boite la voulait, je l’ai donc voulue. Elle me laissait des semaines sans nouvelles, je l’ai donc aimée.
Pourtant tout le monde le sait, on ne tombe jamais aussi bas que lorsque l’on tombe amoureux. Quand une fille vous appelle c’est mauvais signe, il y a les textos pour les « Sa va ?»
ou les « tu fé koi se soir ? » ou autres messages codés qui signifient « Du sexe ce soir ça te dit ? ». Mais quand elle vous dit «faut qu’on parle » c’est franchement inquiétant. Ils devraient relancer une campagne contre le sida à la télé, j’aurais peut être mis une capote. 
Extrait :

« Rien n’a changé dans ma vie, un enfant n’est pas une charge, il est une source de joie, de rires, l’accomplissement d’une vie, il est une source d’épanouissement, bla-bla-bla... Rien n’a changé, sauf ma vie sexuelle qui est en garde alternée, je baise une semaine sur deux.»

Mon avis :

Isaac se rend à un entretien d'embauche. Dès le début, il nous averti que son curriculum vitae est parfait mais inexact. Il n'y a que ces mots qui sont exacts : 30 ans, Célibataire, un enfant, Permis B. A travers les questions qu'on lui pose lors de cette entrevue, il nous dévoile sa vie, ses déboires amoureux, sa vie d'homme célibataire et de père.
En débutant ma lecture, je pensais me plonger dans l'histoire d'un homme qui découvre sa paternité, comment le vivre et l'assumer au quotidien. Mais il s'avère que l'intrigue est toute autre. C'est l'histoire d'une homme volage qui ne sait pas rester fidèle, qui fuit dès qu'il se sent enfermé dans une relation « stable ». Pourtant, quand sa route croise celle de Célia, il tombe amoureux. Mais celle-ci, sous son apparence angélique, lui fait vivre un enfer. De séparation en réconciliation, leur histoire est chaotique. Difficile de rester droit dans ses conditions. C'est aussi un père qui donnerait tout pour faire le bonheur de son fils. Mais sa relation avec son fils reste très en retrait par rapport au reste de l'intrigue.
Les chapitres sont courts. La plume de l'auteur est vive, acide parfois. Elle me fait penser à celle de Jean-Fabien (cf « Le journal d'un écrivain sans succès » et « La perspective du primate : Journal dont vous êtes peut-être l'héroïne ») dans la manière d'aborder ses relations amoureuses de façon détachée et acerbe, dans les remarques machistes disséminées ici et là dans le récit. L'auteur nous donne le sentiment qu'il utilise son récit comme moyen pour se défouler, pour régler ses comptes, pour mettre table rase sur le passé pour, qui sait, prendre un nouveau départ ? L'ouvrage ne m'a pas totalement convaincu, mais je l'ai trouvé très réaliste, sincère et touchant.

★★★☆☆






À propos de Sariah'Lit:

Stéphanie, férue de lecture et blogueuse depuis 2013. Elle ne passe pas une journée sans avoir un livre entre les mains pour s'évader.

Retrouvez-la sur : Facebook | Twitter | Instagram





LES MOTS DOUX :