"Le regret n’est pas une chose à laquelle les adolescents de treize ans pensent souvent."
McGuire Jamie
192 pages
Éditions J’ai lu (2015)
Collection
Extrait :Et si un simple au revoir devait être un adieu ? Jenna n’a pas renoncé à sa mère, elle ne se résignera pas à sa perte et fera tout ce qui est en son pouvoir pour la retrouver : défier son monde en plein chaos, contrer les décisions de son père, soutenir Halle, sa petite sœur de sept ans… En somme, quitter l’enfance. Une quête insensée guidée par l’amour, un long chemin en direction de Red Hill qui prouve que, quand le pire arrive, le meilleur de chacun peut encore se révéler.
« Les couloirs étaient sinistrement silencieux. Ceux qui discutaient le faisaient à voix basse, comme si le fait d’exprimer ses peurs tout haut risquait de les rendre réelles.
Chloe et moi descendîmes tout en bas, où se trouvaient des panneaux ornés du symbole de la radioactivité auxquels nous n’avions jamais vraiment fait attention. Le collège était un abri antiatomique officiel depuis avant la naissance de mes grands-parents et était censé pouvoir résister à des tornades ou à n’importe quelle autre catastrophe naturelle – à l’exception des pandémies. Et puis, le fait de me retrouver en sous-sol me donnait l’impression d’être prise au piège, pas en sécurité.
Maman et moi étions des fans absolues des univers postapocalyptiques et on ne manquait jamais une émission spécial fin du monde. C’était notre truc à nous. On était même allée à quelques conventions. Je me demandais si elle aussi avait des drapeaux rouges qui s’agitaient partout dans sa tête. Un instinct profond me dictait de m’enfuir, même si je ne savais pas où aller ni ce à quoi je devais échapper.
Je sortis mon téléphone pour lui écrire. »
Chloe et moi descendîmes tout en bas, où se trouvaient des panneaux ornés du symbole de la radioactivité auxquels nous n’avions jamais vraiment fait attention. Le collège était un abri antiatomique officiel depuis avant la naissance de mes grands-parents et était censé pouvoir résister à des tornades ou à n’importe quelle autre catastrophe naturelle – à l’exception des pandémies. Et puis, le fait de me retrouver en sous-sol me donnait l’impression d’être prise au piège, pas en sécurité.
Maman et moi étions des fans absolues des univers postapocalyptiques et on ne manquait jamais une émission spécial fin du monde. C’était notre truc à nous. On était même allée à quelques conventions. Je me demandais si elle aussi avait des drapeaux rouges qui s’agitaient partout dans sa tête. Un instinct profond me dictait de m’enfuir, même si je ne savais pas où aller ni ce à quoi je devais échapper.
Je sortis mon téléphone pour lui écrire. »
Mon avis :
Les filles de Scarlett, Jenna et Halle, sont prises pendant des mois au cœur de la tourmente, séparées de leur mère alors qu’un virus touche la population transformant les êtres humains en cadavres ambulants. Elles ont depuis longtemps convenu avec elle que si un jour elles se retrouvaient dans une situation qui les éloignait, elles devraient se rendre dans l’unique endroit sûr à leur connaissance : Red Hill. Le chemin pour y parvenir sera semé d’embûches. Mais le plus dur reste encore de convaincre son père de se rendre jusqu’à Red Hill.
En découvrant Red Hill, nous avions eu le point de vue des adultes, où Scarlett faisait tout son possible pour retrouver ses filles ne sachant pas si elles avaient ou non survécu. Mais nous n’avions pas toute l’histoire : Monsters nous apporte le point de vue de Jenna, et par là même combler quelques blancs dans l‘intrigue sur ce qui aurait pu arriver à certains protagonistes rencontrés dans l’histoire. À 13 ans, il est assez difficile de naviguer dans le monde ordinaire et de comprendre ce que vous êtes en train de devenir en grandissant. Il est donc encore plus difficile de survivre dans ce monde quand celui-ci touche à sa fin et que votre jeune sœur de sept ans est totalement dépendante de vous. La volonté et la détermination de Jenna à tenir sa promesse de rejoindre leur mère sont ce qui lui donne l’espoir, la persévérance d’avancer à travers le désastre qui l’entourent et de ne pas abandonner trop facilement. Même si nous connaissons l’aboutissement de cette aventure, j’ai pris plaisir à découvrir les parcours de ces deux jeunes filles, accompagnées de leur père, livrées à un monde sens dessus-dessous.
★★★☆☆
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Diplômée de radiographie, Jamie McGuire vit dans l'Oklahoma. D'abord autoédité, Beautiful disaster est rapidement devenu un best-seller mondial, lauréat du prix BookExpo America dans la catégorie Meilleure romance. http://www.jamiemcguire.com/
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