La saga des Westcott 2 - Celui qui m’embrassa

12 février 2019

"Être indépendante n’empêche pas d’accepter l’amour qu’on vous offre."


Balogh Mary
375 pages
Éditions J’ai lu (2019)
Collection aventures et passions
La vie de lady Camille Westcott a basculé le jour où elle a appris la bigamie de son père. Du jour au lendemain, elle est devenue une bâtarde. Réfugiée à Bath chez sa grand-mère, perdue dans un monde devenu hostile, Camille devient sur un coup de tête institutrice dans l'orphelinat où travaillait sa demi-sœur Anna, qu'elle tient pour responsable de son malheur. C'est là qu'elle rencontre Joël Cunningham, jeune peintre ami d'Anna et qui signifie d'emblée à Camille qu'il la trouve antipathique. Cet homme, aux manières peu raffinées, affiche cependant une virilité troublante qui va faire fondre son cœur de glace...
Extrait :

« Je me rends compte maintenant qu’il était incapable de m’aimer, quoi que je fasse - il n’aimait que lui-même -, mais je sais au moins qui il était. Je sais aussi qui sont ma mère, mon frère et ma soeur. Je sais qui je suis. Je ne sais pas encore qui je vais devenir, mais je sais d’où je viens, et je me rends compte pour la première fois à quel point c’est important. »

Mon avis :

Nous découvrons Camille Westcott dans Celui qui m’aimera, et je l’ai trouvé profondément détestable surtout envers sa demi-sœur Anna qui ne cesse de lui tendre la main malgré la situation. Elle se montre hautaine, caractérielle et ce n’est pas le genre d’héroïne qui attire la sympathie. Mais, si l’auteure nous offre une histoire autour d’elle, c’est qu’il devait y avoir quelque chose de plus chez elle qui pourrait redorer son image, aussi me suis-je lancée dans ce second volet de La saga des Westcott.

Suite au décès du comte de Riverdale et aux événements qui ont suivi l’annonce de la trahison de son père, Camille s’est retrouvé reléguée au statut de bâtarde par la bonne société, à vivre isolée chez sa grand-mère, certes dans une prestigieuse demeure de Bath. Elle a perdu son titre, de son domicile et ses amis une fois que son illégitimité a été révélée. Elle a cependant dû faire un trait sur ses rêves, ses aspirations pour lesquels elle a passé toute son existence à se préparer. Toute sa vie, elle s’est consacrée à devenir la femme parfaite dans l’espoir de rendre son père fier d’elle. Toute son enfance, elle n’a fait que chercher l’approbation de son paternel, en travaillant pour atteindre la perfection et devenir la grande et correcte Lady Camille Westcott. Mais, le comte de Riverdale l’a trahi en ne pensant qu’à lui. La vie ordonnée de Camille s’est écroulée du jour au lendemain et, elle est perdue quant à l’avenir qui l’attend. Elle se pose aussi également des questions sur Anastasia et, pour des raisons qui lui sont propres, elle décide de postuler comme enseignante à l’orphelinat où sa demi-sœur a grandi.

On découvre Camille sous un nouveau jour. Elle reste profondément elle-même - on ne peut totalement oublier notre nature profonde : droite, déterminée. Mais, elle fait montre de compassion, de tendresse lorsqu’elle se trouve avec les enfants dont elle a la charge dans l’orphelinat. Elle se prend même d’affection pour un nouveau-né. Elle fait preuve aussi de maladresse et d’incertitude lorsqu’elle enseigne : elle ne sait pas ce qu’elle fait, elle n’a aucune certitude sur la manière de faire les choses convenablement. Malgré ses doutes, elle a un vrai don pour l’enseignement et rendre les choses attractives pour les enfants. Autant dire que Camille montre une nouvelle facette d’elle ici, même si elle continue d’être froide face à Anna. Joël Cunningham, professeur d'art et artiste en devenir, quant à lui, est un héros comme on les aime : intelligent, fiable, honnête. J’ai apprécié sa manière de peindre les portraits, sans tricher, sans chercher à embellir les personnalités de ceux qu’il peint. Après un début houleux, les deux protagonistes deviennent peu à peu des amis, Joël parvenant à voir au-delà de l'aspect guindé de Camille. La romance entre eux se développe lentement, l’amitié laissant place à des sentiments plus profonds entre eux, sans qu’ils ne s’en aperçoivent.

Dans l’ensemble, Celui qui m’embrassa est une romance sympathique. La série est centrée sur la famille, les liens qui peuvent unir chacun de ses membres. Camille va ainsi se rendre compte que sa famille ressent un amour inconditionnel pour elle, quoi qu’il puisse arriver.

★★★★☆

Stéphanie

Dans la même série :

Mary Balogh a est professeure. C’est en 2985 qu’elle publie son premier livre. Spécialiste des romances historiques Régence, elle figure toujours sur les listes des best-sellers du New York Times.




À propos de Sariah'Lit:

Stéphanie, férue de lecture et blogueuse depuis 2013. Elle ne passe pas une journée sans avoir un livre entre les mains pour s'évader.

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